Les routes mythiques

Routes mythiques : Asie

La Route de la Soie, bien sûr, mais aussi d'autres itinéraires qui font rêver les voyageurs du monde entier. Partons sur les routes d'Asie !

La route de la Soie

La route de la Soie
Route dans le Pamir © andrii lutsyk - Fotolia

La route de la Soie a été nommée ainsi au 19e siècle par le géographe allemand Ferdinand von Richthofen. De l’Antiquité à la fin du Moyen Âge occidental, elle a permis que se tisse un puissant lien commercial entre l’Extrême-Orient et l’Europe.

Si l’appellation « route de la Soie » a été bien admise, c’est parce qu’effectivement, la précieuse étoffe fabriquée en Chine était le produit le plus prestigieux que transportaient les caravanes qui l’empruntaient. D’autres denrées prenaient ce chemin : épices, bijoux, ambre, verre… ainsi que des idées.

Toutes les religions pratiquées des deux côtés du monde se sont croisées sur cette route qui s’est avérée particulièrement bénéfique pour la propagation de l’islam et du bouddhisme. C’était également un chemin emprunté par des diplomates, des espions, et par des brigands attirés par un flot continu de convois chargés de richesses.

À vrai dire, il faut parler de plusieurs routes de la Soie. L’un des principaux points de départ était Chang'an, l’actuelle X’ian, alors capitale de la Chine. Les caravanes se dirigeaient vers le corridor du Gansu, puis le Xinjiang, régions situées entre le Tibet et la Mongolie. Parvenues dans les steppes et déserts d’Asie centrale, elles faisaient de longues haltes dans des oasis, villes et caravansérails où arrivaient d’autres colonnes de marchands venues d’Iran et du monde arabe.

De plus, des branches annexes de ce réseau principal partaient vers l’Inde ou la Russie. Enfin, des routes maritimes étaient également empruntées – Marco Polo fit ses longs voyages par les deux voies. C’est d’ailleurs le développement de ces dernières, entrepris par les Européens, qui fit perdre beaucoup de son intérêt pour la route de la Soie en Occident.

Depuis la fin du 20e siècle, avec l’aide de l’Unesco, des pays situés sur son tracé favorisent la création de circuits touristiques. Ceux-ci font renaître, du moins symboliquement, l’antique piste marchande.

Itinéraire d’est en ouest : Chine, Xi’an (province du Shaanxi), province du Xinjiang, Kirghizstan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Turkménistan, Iran, Irak, Syrie, Turquie, Europe.
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Les chemins de Kathmandu et autres routes hippies

Les chemins de Kathmandu et autres routes hippies
Sadhu à Katmandou © Alexander Mandl - Fotolia

Né dans les années 1960 aux États-Unis, le mouvement de contre-culture hippie a fait rapidement des émules ailleurs dans le monde, surtout en Europe. S’inspirant de précurseurs comme les beatniks, les hippies ont hérité de ceux-ci le goût du voyage aventureux, permettant d’ouvrir son esprit à la rencontre de l’Autre. Ces premiers routards ont notamment eu pour destination San Francisco (Californie), Ibiza (Baléares), le Maroc ou encore Amsterdam (Pays-Bas).

Mais la route majeure reste sans doute le hippie trail, lequel consistait à se rendre le plus loin possible en Orient, en général en usant de moyens de transport modestes : auto-stop, bus, train, moto, voitures quasi tout terrain comme la 2CV, minivans…

Première étape obligée : Istanbul en Turquie. De là, certains se rendaient en Afghanistan, d’autres à Katmandou au Népal et d’autres encore à Goa, au sud de l’Inde. Les 3K (Katmandou, Khao San Road, Kuta) étaient des points de ralliement mythiques.

Le trip pouvait durer longtemps, voire ne pas connaître de fin. Ici ou là, on rencontre encore aujourd’hui des hippies historiques qui ont complètement coupé les ponts avec leur pays d’origine. Quant au hippie trail, l’histoire et la géopolitique l’ont désormais rendu impraticable…

La route Mandarine (Vietnam)

La route Mandarine (Vietnam)
Pont japonais de Hoi An © romas_ph - Fotolia

Le Vietnam est traversé du nord au sud par la route nationale n° 1, alias Quốc lộ 1A (2 300 km). Son kilomètre 0 se trouve à la frontière chinoise, au pied de la porte de l’Amitié (Hữu Nghị Quan), près de Lang Son, et se termine à Cà Mau, dans le delta du Mékong.

Elle a été surnommée Mandarine car c’était la voie principale par laquelle les mandarins et autres personnalités allaient d’un point à un autre du pays. Carrossée à partir de l’époque coloniale française, elle est toujours très utilisée. Sachez aussi qu’elle n’est pas toujours en bon état.

Longeant fréquemment la côte, elle passe en effet non seulement par les plus grandes villes, mais aussi à proximité de sites merveilleux comme la baie d’Ha Long – laquelle, immanquable, nécessite cependant un décrochage à la hauteur d’Hanoï, la capitale.

À voir encore : le parc naturel national de Cuc Phuong, la grotte de Phong Nha, les monuments de l’ancienne capitale impériale Hué, la vieille ville dHội An d’inspiration chinoise et japonaise – superbe pont-pagode –, la ville coloniale française de Dalat-Bao – qui nécessite un petit détour –, les plages de Nha Trang, la grande Hô-Chi-Minh-Ville, ex-Saigon…

Et partout des rizières, des villages où faire halte, des pagodes, des balades en bateau sur des rivières ou dans la mer…

Itinéraire : Lạng Sơn, Hanoï, Thanh Hóa, Hà Tịnh, Hué, Ðà Nẵng, Qui Nhơn, Nha Trang, Hô-Chi-Minh-Ville, Cà Mau.

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La Transhimalayenne (Inde, Tibet, Népal)

La Transhimalayenne (Inde, Tibet, Népal)
Leh-Manali Highway © f9photos - Fotolia

La Transhimalayenne est un ensemble de routes qui serpentent en altitude entre l’Inde et le Tibet, en passant par le Népal. La suivre dans son entier est une épreuve réservée aux aventuriers qui n’ont pas peur de vivre des situations extrêmes ! C’est pour cette raison que nombre de voyageurs se contentent d’arpenter à pied, à vélo, à moto ou en auto avec chauffeur des portions plus ou moins longues de ce parcours.

Diverses structures spécialisées vous proposent des circuits de groupe en se chargeant d’organiser votre séjour. À moins d’être un routard chevronné, c’est sans doute la meilleure solution de s’envoyer dans l’air de l’Himalaya en limitant les risques.

Attention : vous dépassez en certains endroits les 5 000 m d’altitude, les chaussées flirtent souvent avec le vide, vous ne trouverez pas partout de quoi boire et manger, etc. Au programme : glaciers, torrents, lacs, villages agricoles et monastères égayant des étendues de roches désertiques… Sublime, forcément…

L’un des tronçons les plus fréquentés est le Leh-Manali Highway qui traverse le Ladakh (480 km) entre Manali, centre touristique montagnard de l’État indien du Himachal Pradesh, et Leh (État du Jammu-et-Cachemire) d’où l’on part visiter des monastères.

D’autres morceaux de Transhimalayenne sont à déguster au Népal, à partir de Katmandou. Lorsque la géopolitique le permet, il est possible de filer en direction de Lhassa, au Tibet. Cette partie de la Transhimalayenne est surnommée la « route de l’Amitié » (900 km).

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Golden Route (Japon)

Golden Route (Japon)
Château d'Osaka © born1993 - Fotolia

Emprunter la Golden Route, c’est suivre symboliquement une voie très ancienne, nommée Tōkaidō, qui reliait les grandes villes de l’île Honshū, principalement sur son littoral sud. Elle se constitue de la route nationale 1 et d’autoroutes, ainsi que de lignes de chemin de fer.

Longue de plus de 500 km, elle part de Tokyo, la capitale du pays. Faut-il présenter cette mégalopole qui, pour être ultra moderne n’en entretient pas moins son patrimoine architectural et culturel ?

Relativement proche, Hakone est un site très apprécié. Situé au bord du lac Ashi et dans un environnement montagneux, l’endroit est réputé pour ses sources chaudes. Plusieurs onsen (bains publics) se trouvent ici. Et puis il y a la vue sur le mythique Mont Fuji, le plus haut sommet du Japon (3 776 m).

La grande étape suivante est l’agglomération de Kyoto, ancienne capitale impériale, où abondent des palais, sanctuaires ou temples anciens, dont le Pavillon d’Or. 
Osaka est la dernière étape de la Golden Route. Cette grande ville est réputée pour ses quartiers très animés, voire « désordonnés » (selon les critères japonais), riches en lieux de loisirs, restaurants ou boutiques.

Itinéraire : Tokyo, Hakone, Nagoya, Kyoto, Osaka. 
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Texte : Michel Doussot

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