Chili : en Patagonie, au bout de l’Amérique

Mythique détroit de Magellan

Mythique détroit de Magellan
Claude Hervé-Bazin

Près de trois siècles plus tôt (1584), le conquistador Sarmiento de Gamboa avait tenté une aventure similaire, à 2 km du fort Bulnes. Du bastion qu’il fit bâtir, seules demeurent les pierres éparses d’une chapelle disparue et un nom aux consonances désespérées : Puerto del Hambre (Port Famine).

Des quelque 300 colons débarqués pour fonder la chimérique Ciudad Rey Don Felipe, un seul survécut, recueilli trois ans plus tard par un corsaire anglais. Il ne faisait pas bon, alors, naviguer dans ces parages.

Remontons encore dans le temps. En novembre 1520, après une mutinerie, l’abandon d’un navire et plus d’un an de voyage, Ferdinand de Magellan double enfin le détroit auquel il va donner son nom. La voie australe vers les Indes devient réalité.

À quelques kilomètres au nord de Punta Arenas, une réplique de la Victoria (photo), réalisée par des passionnés (un homme et trois charpentiers de marine) permet de se plonger dans la vie du bord.

Voici l’entrepont des matelots, haut comme un homme courbé. Voilà la pompe, actionnée jour et nuit, sans laquelle les naos (caraques), mal calfatées, auraient invariablement sombré. L’absence de quille laisse présager un infernal roulis, le manque de vivres et le froid mordant venu du pôle des conditions de vie exécrables.

Un miracle qu’Elcano, seul maître à bord après la mort de Magellan aux Philippines, soit parvenu à boucler le premier tour du monde en regagnant l’Espagne ! Seuls 18 des 240 hommes partis trois ans plus tôt survécurent.

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Texte : Claude Hervé-Bazin

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