Sri Lanka Pêcheurs près de Galle
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Carte d'identité Sri Lanka

- Population : 21 916 000 habitants.
- Superficie : 65 610 km² (soit 1/9 de la France).
- Densité : 330 habitants au km².
- Langues : cinghalais (74 %), tamoul (18 %) autres (8 %).
- Religions : bouddhisme (70 %), hindouisme (12,6 %), islam (9,7 %), christianisme (7,4 %).
- Monnaie : roupie sri lankaise.
- Président de la République : Ranil Wickremesinghe (depuis juillet 2022).
- Régime : démocratie présidentielle.
- Capitale commerciale : Colombo (753 000 d'habitants).
- Capitale administrative : Sri Jayawardenapura Kotte.
- Taux d'alphabétisation : environ 91 %.
- Mortalité infantile : 8,6 ‰.
- Espérance de vie : 80,8 ans pour les femmes, 73,7 ans pour les hommes. 
- Indice de développement humain (espérance de vie, éducation, niveau de vie) : 0,76. Le plus haut d’Asie méridionale. Rang mondial : 73e.

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco :

- Au titre du patrimoine culturel : la cité historique de Polonnaruwa (1982), la ville ancienne de Sigiriya (1982), la ville sainte d'Anuradhapura (1982), la vieille ville de Galle et ses fortifications (1988), la ville sacrée de Kandy (1988), et le temple d'Or de Dambulla (1991). 
- Au titre du patrimoine naturel : la réserve forestière de Sinharaja (1988), les hauts plateaux du Centre (aire protégée de Peak Wilderness, parc national de Horton Plains et forêt de conservation des Knuckles ; 2010).

Économie

Une économie dynamique, heurtée de plein fouet par la pandémie

Après 30 ans de guerre civile qui avait sévèrement pénalisé l’économie sri- lankaise, celle-ci avait su se relever à la fin du conflit. Le retour d’une partie des diasporas cinghalaise et tamoule installées à l’étranger pendant ces années noires (ils étaient près de 1,2 million à vivre et travailler hors des frontières, principalement dans le Golfe) avait boosté le secteur des services, principal moteur de l’économie du pays.
Le Sri Lanka dispose de nombreux atouts : population éduquée, diversité des produits agricoles, richesse du patrimoine naturel et historique qui favorise le tourisme. Le pays bénéficie aussi d’un savoir-faire important dans la production et la transformation de produits naturels à forte valeur ajoutée. Entre 2010 et 2015, la croissance économique annuelle gravitait autour de 6,5 %. Depuis, elle n’a fait que ralentir pour avoisiner les 3,5 % en 2021. En 2022, le pays a subi une nouvelle crise économique majeure et son taux de croissance a dégringolé, atteignant les - 7,8 %. Malgré cette décroissance, certains indicateurs restent au vert, comme le taux de chômage, stabilisé autour de 4,5 % depuis plusieurs années.
Le PIB par habitant connaît, lui, une évolution constante. Citons également le ratio de la population en dessous du seuil de pauvreté qui, après avoir fondu comme neige au soleil (29 % en 1995, 15 % en 2006, environ 4 % en 2019), est aujourd’hui remonté en flèche avec la crise économique, pour atteindre 25 % en 2022. En plus de tous ces facteurs, des disparités persistent entre le nord et l’est du pays (régions les plus touchées par le conflit) et le reste du pays (Colombo et ses environs, Triangle culturel et plages du Sud), où se concentre l’essentiel de l’activité, et notamment les flux touristiques.
Le tourisme contribue en effet fortement à la vitalité économique du pays. En 2008, environ 400 000 étrangers s’étaient rendus sur l’île ; ils étaient 2,3 millions en 2018. Selon la Banque mondiale, ce secteur représentait 6 % du PIB du Sri Lanka en 2017 et l’industrie touristique employait 450 000 personnes. Malheureusement, la pandémie de Covid-19 a stoppé net cette industrie, déjà malmenée par les attentats de Pâques 2019. La crise économique de 2022 et l’inflation générale n’ont rien arrangé. Aujourd’hui, le Sri Lanka se relève doucement : l’île aurait accueilli quelque 800 000 touristes entre janvier et août 2023.

La part relativement faible de l’agriculture

Même si un peu plus de 80 % de la population vit en zone rurale, l’agriculture voit sa part réduite chaque année. Elle est passée de 15 % en 2005 à moins de 8 % du PIB en 2017 et toujours aujourd’hui. Elle représente tout de même 20 % du total des exportations du pays (dont 15 % pour le seul secteur du thé). Le thé, le riz, le sucre de canne, l’hévéa, les épices et la noix de coco sont les produits les plus cultivés.
- Le thé : le Sri Lanka est le 4e producteur mondial après la Chine, l’Inde et le Kenya, et le 2e exportateur mondial (derrière la Chine). 
- L’hévéa : tout comme le thé, c’est aux Anglais que l’on doit son introduction dans l’île. Après incision, il exsude du latex naturel pendant une trentaine d’années. Aujourd’hui, le Sri Lanka est l’un des 1ers producteurs de caoutchouc naturel au monde.
- Le cocotier : cultivé près des côtes, la majeure partie de la production est consommée sur place. Toutes les parties de l’arbre sont utilisées.
- Enfin, le riz occupe un tiers des terres cultivées, et sa production assure une quasi-autosuffisance grâce à la mise en valeur d’un important réseau hydrologique. La pêche est peu développée et reste pratiquée de manière relativement artisanale.

Une industrie textile qui tire son épingle du jeu

L’industrie du textile occupe une place essentielle dans l’économie du pays. Elle représente environ 7 % du PIB et un peu moins de 45 % des exportations du pays. L’habillement est la 1re industrie exportatrice du pays. Face à la rude concurrence des pays asiatiques à bas coût, le Sri Lanka a su moderniser sa chaîne de production. Le pays produit aujourd’hui des articles et des vêtements pour plusieurs marques très connues, voire prestigieuses. Dans un futur proche, le Sri Lanka pourrait bien se tourner vers le grand marché indien. Certains groupes ont même franchi le pas en délocalisant des usines de production... en Inde !

Une dette colossale

Après la guerre civile, le gouvernement sri-lankais, alors administré par Mahinda Rajapaksa, s’appuie largement sur l’aide financière de la Chine, qui lui permet notamment de construire un port de commerce à Hambantota, et ce, malgré la non-rentabilité annoncée du projet. Les travaux sont confiés à une entreprise chinoise, China Harbor, qui finance en 2015 la campagne politique de Mahinda Rajapaksa, en vain : c’est l’un de ses ministres, Maithripala Sirisena, qui prend le pouvoir à sa place, héritant par la même occasion des dettes colossales contractées par l’État. En juillet 2017, le Sri Lanka est d’ailleurs forcé de concéder à la Chine l’exclusivité du fameux port de Hambantota, qu’il est dans l’incapacité de rembourser.

Droits de l’homme

Le pays a sombré dans une situation alarmante de grande pauvreté. L’inflation galopante et la défaillance des parachutes sociaux en sont la cause. L’accès aux soins, à l’éducation et aux ressources est compromis pour une part toujours croissante de la population. Et, double peine, les manifestations, expression de la colère des Sri-Lankais, sont presque systématiquement réprimées par la force. L’usage d’armes à feu est devenu courant pour dissuader les manifestants, ne serait-ce que de se rassembler. Au printemps 2022, à Rambukkana comme à Colombo, la police a ainsi tiré à balles réelles faisant un mort et une centaine de blessés. L’assaut violent contre le campement établi devant le secrétariat de la Présidence a donné lieu, selon Amnesty International, à des actes de torture, des disparitions forcées et des arrestations arbitraires, y compris parmi les journalistes couvrant l’événement. L’état d’urgence, décrété 3 fois en une seule année, a donné des ailes à cette vague répressive.
Il y a une dizaine d’années déjà commençait cette dérive sécuritaire, sous couvert de lutte contre le terrorisme (PTA) ou, plus récemment, de la pandémie. Ainsi, toute personne « diffusant des publications critiques envers les autorités » était poursuivie : une entrave caractérisée à la liberté d’expression, concrétisée par des interpellations abusives dans la presse, les milieux associatifs et syndicaux.
Depuis la fin de la guerre civile, les gouvernements successifs jouent au chat et à la souris avec les institutions internationales, dont l’ONU qui exhorte l’État à rendre des comptes quant aux crimes de guerre commis durant cette période de conflit. En guise de réponse, en 2019, le gouvernement dénonçait les dispositions des Nations unies, promettant d’acquitter les « héros de guerre détenus sur la base d’accusations infondées ». En 2021, le président Gotabaya Rajapaksa graciait Sunil Rathnayaka, pourtant jugé coupable de crimes sur des civils tamouls, parmi lesquels 3 enfants, alors que, dans la même veine, des officiers de police judiciaire faisaient l’objet d’intimidations pour fabriquer de fausses preuves tendant à disculper les amis de la famille alors au pouvoir. En 2022, l’Alliance mondiale des institutions nationales des Droits de l’homme reprochait à la Commission des Droits humains du Sri Lanka son manque d’indépendance vis-à-vis du pouvoir. En juin 2023, un rapport du Haut-Commissariat aux Droits de l’homme de l’ONU allait dans le même sens. En janvier de la même année, le Canada prenait carrément des sanctions contre les frères Rajapaksa (président et 1er ministre jusqu’en 2023). Malgré tout, la fin de l’impunité ne semble pas à l’ordre du jour dans le pays.
Autres plaies toujours à vif, celles des attentats de 2019, qui depuis ont exacerbé les extrémismes religieux, bouddhistes comme musulmans. Par ailleurs, des organisations telles que le Bodu Bala Sena (« force du pouvoir bouddhiste ») prospèrent depuis des années sur fond de nationalisme et d’intolérance. Les affrontements entre musulmans et bouddhistes se multiplient. Le gouvernement, lui, impose des discriminations flagrantes aux musulmans, comme la crémation forcée en 2020 sous couvert de... crise sanitaire et au mépris du culte funéraire. Il a aussi dans ses cartons des lois interdisant les madrasas (écoles confessionnelles) et le port du niqab.

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