L’été indien au Canada : où voir les couleurs ?

L’été indien au Canada : où voir les couleurs ?
Ethan Meleg - Commission Canadienne du Tourisme

Chaque année, au début de l’automne, le même phénomène embrase les forêts de feuillus du nord-est américain : partout, les érables se parent de rouge, les bouleaux de jaune.

C’est l’été indien qui revient, dernière parenthèse ensoleillée avec l’hiver annoncé.

Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Mieux que la chanson de Joe Dassin, on vous livre les infos essentielles pour aller vivre l’été indien chez nos cousins québécois ou nos amis canadiens.

L’été indien, une explosion de couleurs

L’été indien, une explosion de couleurs
Claude Hervé-Bazin

Depuis la nuit des temps, entre fin septembre et début octobre, l'approche de l'hiver soumet le Nord-Est américain à un régime d'exception. Alors que défilent les oiseaux migrateurs, la Terre Mère s'embrase.

Du Saguenay au parc Algonquin, de la Gaspésie à la Nouvelle-Angleterre, le feu des esprits, descendant du nord, se propage comme une braise chauffée à blanc.

La forêt crépite d'une explosion de couleurs : drapés cuivrés des hêtres et des bouleaux, pourpre du sumac et de la vigne vierge, fusion d'oranges, de carmins, de vermillons et bordeaux des chênes rouges et des océans d'érables.

D'où vient le nom ?

Ce sont les colons Quakers de Pennsylvanie qui ont donné son nom à l'été des Indiens (devenu été indien chez nous).

Avant que ne s’installe pour de bon, et pour près de six mois, le tapis de neige de la morte saison, les tribus amérindiennes profitaient de ces derniers beaux jours pour achever leurs récoltes.

Les sédentaires arrachaient aux champs leurs derniers épis de maïs, les autres faisaient provision de canneberges.

Mais pourquoi les feuilles deviennent-elles rouges?

Mais pourquoi les feuilles deviennent-elles rouges?
Claude Hervé-Bazin

Si le phénomène des couleurs existe dans toutes les zones tempérées du monde, il n'est nulle part aussi intense que dans l’Est canadien et en Nouvelle-Angleterre, où se conjuguent climat idéal et forêts d'érables.

Contrairement à ce que l'on croit souvent, ce n'est pas tant l'arrivée du froid qui provoque l'apparition des couleurs automnales, mais la diminution de la durée du jour et de la force du soleil, qui réduit la photosynthèse.

La chlorophylle, rapidement détruite dès qu'elle cesse d'être produite, révèle au fil des jours les autres pigments des feuilles, plus stables mais dissimulés durant la belle saison : xanthophylle (jaune) et carotène (orange).

L'érable et quelques autres, fanfarons, en rajoutent. Par réaction chimique, leur sève, qui contient davantage de sucre que celle des autres espèces, produit en plus les antocyanes, les plus intenses des colorants.

Leur teinte varie avec le milieu : rouge vif sur un sol acide, violette s'il est alcalin — ce qui explique les couleurs ahurissantes dont s'affublent parfois les érables. La pluie abondante de l'été et les températures fraîches de la nuit (mais pas le gel !) apportent leur touche, approfondissant encore l'intensité des couleurs, en favorisant la concentration en sucre.

L’été des Indiens : où et quand ?

L’été des Indiens : où et quand ?
Claude Hervé-Bazin

Année après année, avec une ferveur indescriptible, Canadiens et Américains du Nord-Est célèbrent cette dernière étincelle d'été arrachée à la certitude des grands froids et des arbres dévêtus.

Par familles entières, ils s’éparpillent dans les forêts et les parcs de la Belle Province, d’Ontario, du Vermont, du New Hampshire ou du Maine.

Où le voir ?

Quels lieux privilégier ? Ceux où les feuillus se concentrent — au sud, donc, du Québec et de l’Ontario principalement, mais aussi au Nouveau-Brunswick. Plus au nord, sapins et épinettes se multiplient, atténuant la sensation visuelle. Aux Etats-Unis, la Nouvelle-Angleterre (Massachusetts, Maine, New Hampshire, Rhode Island) est la meilleure destination.

Au Québec, les Cantons-de-l’Est sont une des zones à privilégier, de même que Charlevoix, les Laurentides ou la Mauricie. Le Saguenay est déjà davantage colonisé par les résineux et la Gaspésie plus susceptible d’être influencée par les vents marins. Signalons aussi le parc de la Gatineau, un grand classique.

Autre grand classique, le parc Algonquin en Ontario. Mais la région du Niagara est aussi des plus jolies à cette période.

Quand le voir ?

D’une année sur l’autre, d’une latitude à l’autre, l’été indien se joue, grosso modo, entre la seconde moitié de septembre (centre-nord du Québec et de l’Ontario) et la première quinzaine d’octobre (Nouvelle-Angleterre). Début novembre, il ne reste déjà plus une seule feuille sur les arbres.

Les derniers jours de septembre et les premiers d’octobre sont en général idéaux sur les rives du Saint-Laurent. Bien sûr, rien n’est garanti : les influences diverses peuvent largement moduler l’intensité de l’été indien, le réduire en durée ou le voir se prolonger trois belles semaines.

Reste à réserver son billet d’avion (sans oublier de glisser une petite laine dans les bagages) et croiser les doigts !

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Texte : Claude Hervé-Bazin

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