Mustang, un royaume en Himalaya

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Au Népal, protégé par les géants himalayens (Annapurnas, Daulaghiri...), entouré par le Tibet dont l'influence est prépondérante, le Mustang figure dans la liste des destinations de rêve de tout amateur de trekking attiré par les grands espaces. De cols en canyons, il faut remonter le lit de la Kali Gandaki pour avoir le privilège d'admirer l'ancienne capitale d'un royaume autrefois florissant, véritable oasis d'altitude au milieu d'un désert minéral. Anthony Coadou, iconographe à Routard.com, a eu la chance de parcourir cette région magnifique en novembre 2015.
À lire également l'interview d'Anthony Coadou.

Chhusang, comme une invitation

Chhusang, comme une invitation
© Anthony Coadou

Dès le début du trek, peu après avoir franchi les portes du royaume à Kagbeni, l'imposante beauté des reliefs façonnés par la puissance du fleuve s'impose au randonneur. Une vraie source d'énergie pour les prochains jours.

Les maisons blanches de Samar

Les maisons blanches de Samar
© Anthony Coadou

Contrastant avec la mosaïque des couleurs du paysage environnant, l'étincelante blancheur des habitations du Mustang, ornées de moulins et drapeaux à prières, annonce à chaque fois la promesse d'une halte accueillante après une journée d'effort.

Les falaises de Dhakmar

Les falaises de Dhakmar
© Anthony Coadou

Peu avant d'arriver à Dhakmar, les chortens se distinguent à peine des murailles naturelles aux teintes ocres qui les entourent. Comme pour nous rappeler le lien étroit entre les éléments naturels et la religion bouddhiste.

En face de Tsarang

En face de Tsarang
© Anthony Coadou

A flanc de canyon, le palais de Tsarang (à droite sur la photo) surveille les terres de son royaume. Tout comme lui, le marcheur n'en revient pas de voir un si beau panorama.

Lo Manthang, rêve éveillé

Lo Manthang, rêve éveillé
© Anthony Coadou

Après 5 jours de marche, l'ancienne capitale du Royaume de Lo apparaît enfin du haut du col de Lo La. Sûrement par manque d'oxygène, notre imagination nous joue des tours et l'on croirait voir une colonie humaine installée sur une planète lointaine. Derrière la ligne de crête qui se profile à l'horizon se cache le Tibet, dont la frontière est malheureusement fermée aux étrangers.

Om mani padme hum

Om mani padme hum
© Anthony Coadou

Tout au long du parcours, on croise souvent les murs à mani, pierres gravées de mantra ou autres symboles religieux. Il convient de passer à gauche de ces monuments pour honorer les dieux. L'inscription la plus commune est « Om mani padme hum ».

Dhindo, plat typique népalais

Dhindo, plat typique népalais
© Anthony Coadou

Outre le dal bhat, le dhido ou dhindo est un autre plat traditionnel du Népal. C'est une sorte de purée de sarrasin (ou millet, ou blé) qui remplit l'estomac d'un randonneur affamé.

Géants himalayens

Géants himalayens
© Anthony Coadou

La montée jusqu'à la forteresse qui surplombe Lo Manthang offre une vue à 360°, véritable récompense qui efface les effets de l'altitude, bien qu'elle soit, elle aussi, « à couper le souffle ». La chaîne des Annapurnas forme alors un arrière-plan majestueux.

Choser, au bout de la piste

Choser, au bout de la piste
© Anthony Coadou

Choser est l'un des derniers villages que l'on peut visiter au nord de Lo Manthang. Au fond, la falaise abrite la cité troglodyte de la grotte de Chong, qui occupe plusieurs étages.

Western himalayen

Western himalayen
© Anthony Coadou

Bien que la route de terre se développe et soit de plus en plus utilisée par les bus, jeeps, camions et motos, le cheval reste un moyen de déplacement très utilisé.

Yara, havre accueillant au milieu du chaos

Yara, havre accueillant au milieu du chaos
© Anthony Coadou

La rive gauche de la vallée de la Kali Gandaki est plus tourmentée que le versant opposé. Le village de Yara semble bien fragile, entouré par un relief pour le moins chaotique. L'accueil et les rires de ses habitants n'en sont que plus chaleureux.

Dhechyang Kola

Dhechyang Kola
© Anthony Coadou

La force des éléments qui ont modelé le paysage n'en finit pas d'impressionner. L'étroit cours d'eau de la Dhechyang Kola, qui rejoint la Kali Gandaki, n'est qu'un reflet trompeur des forces telluriques à l'oeuvre.

Tangye

Tangye
© Anthony Coadou

Tangye bénéficie d'un emplacement privilégié au confluent de deux cours d'eau, la Tangge Khola et la Yak Khola, bien visible lors de la descente sur le village. Une étape où il va falloir prendre des forces pour la longue journée du lendemain jusqu'à Chhusang (9h30 de marche).

Retour au village

Retour au village
© Anthony Coadou

Le soir, les troupeaux de chèvres retournent pour la nuit au village (ici dans les environs de Tangye) en passant devant les anciennes habitations troglodytiques creusées dans les cheminées de fées qui bordent les plateaux.

Dernier regard vers le Mustang

Dernier regard vers le Mustang
© Anthony Coadou

Depuis Tetang, la falaise qui fait face au village de Chhusang, croisé au début du voyage, dévoile un autre profil. La boucle est bouclée, la fin du trek approche, il va bientôt falloir quitter le Mustang.

Dans l'ombre des géants

Dans l'ombre des géants
© Anthony Coadou

Dans l'ombre des plus hauts sommets de l'Himalaya (à droite le Dhaulagiri, 8167 m), la Kali Gandaki invite le voyageur à la suivre, cette fois-ci pour retrouver la « civilisation moderne », en laissant derrière lui le territoire d'une expérience inoubliable.

Questions à Anthony Coadou

Le Routard : Où se situe exactement le Mustang ?

Anthony Coadou : Cette région du Népal se trouve au nord de Pokhara, de l’autre côté du Massif des Annapurnas. Cette situation géographique est censée la protéger de la mousson estivale, permettant ainsi d’y randonner en juillet et août contrairement à d’autres secteurs de trek du pays. Atteindre la porte d’entrée du royaume peut déjà s’avérer être une petite aventure. Le plus rapide est de prendre un avion bimoteur depuis Pokhara pour se rendre à Jomsom, mais le vent qui souffle de plus en plus fortement au fil de la journée dans le couloir de la Kali Gandaki, provoque régulièrement l’annulation des vols. Il faut alors passer au plan B, 10 heures (au mieux) de piste plus ou moins cahoteuse avec le ravin qui vient coller à la portière sur certains tronçons. Peu avant d’arriver à destination, la vue sur le Nilgiri sur fond de ciel étoilé efface les soubresauts de la route.

Le Routard : C’était ton premier voyage au Népal ?

Anthony Coadou : J’y étais déjà allé en 2012. En fait, la première fois que j’ai vu des photos du Mustang sur Internet, j’ai tout de suite été attiré par ce paysage minéral et ces lumières fantastiques. J’ai donc ajouté cette destination à ma liste de treks à faire. Mais, au lieu d’y aller directement, d’être « téléporté »,  je voulais d’abord une sorte de lente entrée en matière, atteindre les portes du royaume au rythme de mes pas, comme Michel Peissel en 1964. Je suis donc parti en solo sur le sentier qui relie Pokhara à Muktinath, appelé le Jomsom Trek. Cela correspond à la moitié ouest du célèbre tour des Annapurnas. De nombreux groupes effectuent cette portion sur la piste, j’ai préféré marcher sur le sentier qui l’évite au maximum, balisé en rouge et blanc comme en France. Le but était donc de revenir plus tard au Mustang même. Je n’avais pas prévu que ce serait 3 ans après, mais la désertion des touristes suite au terrible tremblement de terre du printemps m’a poussé à y retourner la même année pour montrer aux Népalais que nous ne les oublions pas en ces moments difficiles.

Le Routard : Ce trek est-il difficile ?

Anthony Coadou : C’est une appréciation relative qui dépend de la condition physique de chacun. Mais le tour du Mustang est accessible à tout marcheur. La boucle autour de la Kali Gandaki se fait en 10 à 12 jours de marche. L’altitude varie entre 2 800 m et 4 200 m maximum, donc bien moins que les 5 416 m du col de Thorong La sur le tour des Annapurnas, ce qui n'empêche pas d'avoir le souffle court parfois. L’étape la plus longue se situe entre Tangye et Chhusang, il faut compter à peu près 9 heures avec une montée d’environ 1 000 m dès le départ. On peut choisir le type d’hébergement, sous tente ou en lodge. Les températures fin novembre ont oscillé entre -0,5° le matin à 27° l’après-midi. C’est un bon parcours pour une première approche de la randonnée en altitude, mais il faut être conscient de l’éloignement des structures de soins en cas de problème.

Le Routard : Des conseils particuliers à donner aux photographes ?

Anthony Coadou : La principale contrainte est l’autonomie électrique. Mais, alors que je m’attendais à pratiquement ne pas pouvoir recharger les batteries de mon appareil pendant 10 jours, il est souvent possible de trouver du courant dans les lodges. Par contre, l’alimentation électrique peut être fournie par des panneaux solaires, donc le voltage diffère d’une prise secteur : une batterie externe est alors utile pour faire le lien avec la batterie de l’appareil photo. On peut aussi opter pour un petit panneau solaire à poser sur son sac à dos la journée. Il faut également prévoir une bonne protection de l’appareil pendant la marche, car, par endroits, on évolue dans 10 cm de poussière, qui se soulève à chaque pas. Quoi qu’il en soit, les images du Mustang resteront gravées pour longtemps sur vos disques durs et dans vos esprits.

Pour continuer le voyage, vous pouvez voir le portfolio de Mario Colonel et Jocelyn Chavy sur les plus beaux treks en Himalaya et lire le reportage Népal : retourner dans la vallée de Kathmandu.

Pour préparer votre voyage, consultez notre guide pratique Népal, regardez les photos de voyage du Mustang et posez vos questions dans le forum Népal.

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