Le nouveau visage de Guayaquil
La fierté retrouvée
Dans le centre, le long du Malecón et de l’artère principale de Guayaquil,
l’avenue 9 de Octubre, jusqu’au parc du Centenario, les façades des
immeubles ont été restaurées et repeintes, la chaussée refaite, des zones piétonnières
aménagées autour de la plaza de Administración... Plus d’ordures jonchant les
avenues rectilignes, elles ne résistent pas longtemps aux balais du personnel
d’entretien qui traque la saleté à tous les coins de rue. Ils ne sont dépassés
en nombre que par les policiers, qu’on croise également à chaque esquina.
Bref, dans les quartiers touristiques, on se sent en sécurité, un peu trop peut-être.
Tout ce déploiement policier ne sera pas sans rappeler aux Parisiens « l’effet
Sarkozy » qui a multiplié les hommes en uniforme dans les endroits les
plus fréquentés de la capitale française.
Petit test : en s’éloignant de ces zones surprotégées, on constate que
même les quartiers plus pauvres sont d’une relative propreté, et l’on y croise
toujours des hommes en uniforme. C’est là peut-être le plus grand signe de réussite
de la mise en valeur de Guayaquil. Ses habitants en récoltent les fruits, à
tel point qu’ils prennent désormais soin de leur ville et qu’ils clament leur
fierté d’être Guayaquileños. Reste à convaincre les touristes qu’ils
y trouveront aussi leur bonheur.
Texte : Clémentine Bougrat
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