Salvador de Bahia - Rome noire, ville métisse

Auteur : Michel Agier & Christian Cravo

Editeur : Autrement

160 Pages

Salvador de Bahia - Rome noire, ville métisse

« La Ville du Saint Sauveur de la Baie de Tous les Saints », c’est ainsi que le Florentin Amerigo Vespucci nomma le site qu’il venait de « découvrir » pour le compte du Portugal en ce 1er novembre 1501, jour de la Toussaint. Les Tupis qui vivaient là n’imaginaient évidemment pas ce que leur baie surplombée de collines allait devenir. Michel Agier, anthropologue français, raconte les premiers temps d’une cité qu’il connaît très bien pour y avoir mené des enquêtes. Il développe ensuite plusieurs thèmes essentiels, notamment ceux qu’évoque le sous-titre du livre. Rome noire : parce qu’à Bahia, on prie tout autant les saints catholiques que les divinités africaines. Ville métisse, car, comme partout au Brésil, le mélange des couleurs de peau y est quasiment généralisé – pour autant, rappelle l’auteur, racisme et discrimination n’ont pas disparu. Avec Christian Cravo, photographe dano-brésilien résidant à Bahia même, Michel Agier nous emmène dans la cidade alto (ville haute) et la cidade baixa (ville basse), dans le quartier « noir » de Liberdade. Il nous entraîne dans ces avenidas, rues bordées de petites maisons, qu’arpentent les turmas, ces bandes de plus ou moins jeunes gens passionnés par le futebol ou par les nombreuses fêtes qui rythment la vie bahianaise. Il arrive, dit-il, que les clichés soient vrais. Oui, Bahia est une ville de fêtes. Il en est qui s’organisent en famille, d’autres dans son quartier, d’autres encore à l’occasion de cérémonies de camdomblé ou bien lors de processions louant des saints catholiques. Et puis, il y a le carnaval – plus les fêtes qui le précédent ! Il dure cinq jours, chaque année jusqu’au mercredi des Cendres. Sur dix kilomètres, les trios elétricos (camions sonorisés avec orchestres) et blocs de percussions défilent. L’une des associations carnavalesques les plus fameuses se nomme Ilê Aiyê – chantée par Caetano Veloso, natif de Bahia. Michel Agier nous la présente. Troisième ville du pays, après São Paulo et Rio, où vivent deux millions et demi d’habitants, l’ancienne capitale du Brésil colonial mise beaucoup sur cette image festive pour attirer de plus en plus de touristes. Que ceux-ci, allongés sur la plage ou déambulant dans la vieille ville riche en belles églises se souviennent des Tupis disparus, des millions d’esclaves qui abordèrent là pour travailler dans les champs de canne à sucre… En se remémorant ce passé et en constatant certaines situations douloureuses d’aujourd’hui, tout en jouissant des beautés qui les entourent, les voyageurs ressentiront peut-être les effets de la saudade, ce sentiment mélancolique typique de Bahia.

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Texte : Michel Doussot

Mise en ligne :

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