Photo : © Jean-Pierre Delmur

Aung San Suu Kyi, la Dame libre de Birmanie

Le temps de l’engagement

Le retour en Birmanie

Née à l’aube de l’indépendance, partie à l’étranger peu de temps avant le coup d’État, Aung San Suu Kyi revient en Birmanie en 1988 afin de s’occuper de sa mère souffrante. Le pays vit alors de nouveaux événements majeurs, ce qui va amener la jeune femme à s’engager.

Des grèves et manifestations pro-démocratiques sont réprimées par le régime des militaires, tandis que des guérillas indépendantistes se poursuivent dans plusieurs régions. Sur le plan économique, la Birmanie est en plein marasme. Ne Win se retire en juillet 1988 et cède sa place à Sein Lwin. En août et septembre, un soulèvement général éclate et l’armée tire sur la population, faisant ainsi des milliers de morts.

En septembre 1988, un nouveau coup d’État militaire place Saw Maung à la tête du pays. Ce dernier promet l’instauration d’un Parlement et des élections législatives. L’armée crée le SLORC (State Law and Restoration Order Council), qui détient tous les pouvoirs.

La démocratie impossible et l’arrestation de Suu Kyi

C’est dans ce contexte qu’Aung San Suu Kyi et d’anciens généraux fondent la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Suu Kyi en est nommée secrétaire générale. Son programme consiste à transformer la Birmanie en un pays démocratique et ce de façon pacifique, en agissant au grand jour. L’écho dans la population étant plus que positif, le pouvoir réagit en juillet 1989 par l’arrestation d’Aung San Suu Kyi qui est assignée à résidence. C’est pour elle le début d’un long calvaire.

Sous la pression populaire, la junte organise des élections législatives en 1990 qu’elle pense remporter haut la main. Elles sont triomphalement gagnées par la LND d’Aung San Suu Kyi qui emporte 82 % des suffrages ! Toute honte bue, les militaires annulent ces résultats qui ne vont pas dans le sens qu’ils souhaitaient.

La répression continue de s’abattre sur les minorités ethniques en rébellion : déplacements de population, travail forcé et massacres sont monnaie courante en Birmanie. Des milliers de sympathisants du LND sont arrêtés, la loi martiale est imposée. La Birmanie s’enfonce dans la terreur. Pendant ce temps, les affaires continuent : pour faire entrer des devises, la junte livre les richesses du pays (dont le bois de teck) aux trusts étrangers.

Photo : © Jean-Pierre Delmur

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