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S'adapter

Envoyer à un ami


« Jamais la connerie n’a parcouru autant de kilomètres », a dit Yvan Audouard. Sans vouloir dicter la ligne de conduite des autres, nous tenons à désapprouver l’attitude de certains voyageurs au long cours.

Regardez autour de vous, observez la tenue des gens, leurs gestes, leurs attitudes. Sans les singer, faites-en autant. Si vous respectez ceux que vous dérangez chez eux, ils vous respecteront. N’oubliez jamais que vous n’êtes pas chez vous, donc c’est à vous de vous adapter aux coutumes, traditions, même si parfois elles vous semblent désuètes. CE N’EST PAS À VOUS DE JUGER.
Le voyage, c’est plus qu’un appareil photo en balade, c’est surtout un état d’esprit (air connu). La notion d’horaire n’existe plus dans le désert, et la pause-thé est un moment très important. Elle ne retarde pas le voyage, elle en fait partie.
En un mot, en voyage, c’est vous l’étranger, pas les autres.

Quelques réflexions pour vous faire des amis

Sans être un adepte inconditionnel de Dale Carnegie il est certain que ses méthodes, qu’il enseigne dans le monde entier, sont souvent efficaces (au moins pour faire sa fortune).
La communication avec les gens est faite de mille choses très simples et à la fois très complexes. Il suffira souvent d’un regard, d’un sourire ou d’une poignée de main.

Bon, voici donc quelques tuyaux qui ont fait leurs preuves :
– avoir une connaissance, même succincte, de la langue locale. Si vous faites l’effort d’apprendre quelques mots de vocabulaire, le contact s’établira plus facilement.
– Ne jamais critiquer, condamner ou se plaindre.
– Ne pas perdre de temps à essayer d’impressionner l’autre.
– Ne jamais dire du mal de quelqu’un.
– Faire des appréciations « sincères ».
– Ne jamais parler de soi-même. Tout le monde s’en fiche.
– Sourire, surtout lorsque vous ne comprenez pas votre interlocuteur. C’est un excellent mot passe-partout.
– Se rappeler le nom des gens.
– Savoir écouter.

Le stress du voyage et le choc des cultures

Voyager doit être un plaisir. Et pour que ce plaisir demeure, autant faire en sorte que tout se passe pour le mieux, y compris sur le plan psychologique. Donc, sachez déjà où vous allez mettre les pieds et quelles difficultés vous allez rencontrer. Déterminez clairement vos envies et acceptez vos limites. Vous ne partez pas pour prouver quelque chose au monde. Même si tout cela paraît évident, combien de routards sont rentrés écœurés d’un voyage simplement parce qu’il s’étaient « trompés » de destination et étaient partis vers quelque chose de trop difficile pour eux.

Comme le reste, voyager s’apprend aussi. Alors plutôt que de s’en aller seul un an à l’autre bout du monde, ne vaut-il pas mieux se tester et débuter sur des pays proches et des durées moins longues, surtout si l’on n’est jamais sorti d’Europe plus de trois semaines ou que l’on est toujours parti en voyage organisé ?

En voyageant, on rencontre des cultures très différentes de la sienne, on change ses habitudes, on perd ses repères. Alors allez-y prudemment et n’essayez pas systématiquement de voir et de comprendre les choses à la manière occidentale. Relativisez, prenez si nécessaire vos distances, et dans les pays très pauvres, pas d’apitoiement inutile, vous ne changerez pas le monde, ou alors restez pour aider.

Quant au stress, voire l’angoisse, que l’on peut parfois éprouver en voyage, diminuez-les en adaptant votre rythme à votre état. Tant pis si le programme que vous vous étiez fixé n’est pas respecté. Là aussi, il peut être utile de ne pas réagir toujours en occidental, notamment pour tout ce qui concerne les questions d’horaires et de confort. Encore une fois, relativisez et essayez de voir les choses de manière positive ; vous êtes après tout en vacances.

Enfin, pour de longs voyages ou entre deux difficultés, prévoyez des haltes de quelques jours dans des endroits que vous trouvez sympas. Et à l’occasion, n’hésitez pas à vous offrir le bon resto ou le super hôtel. Même si vous avez l’impression de ne rien faire ou de gaspiller votre argent, vous rechargerez au moins vos batteries et continuerez d’un bon pied la suite du voyage.

Pour mieux communiquer

Que ce soit pour communiquer en profondeur avec le plus grand nombre ou simplement obtenir, une fois sur place, le minimum d’informations nécessaires au bon déroulement de son périple, le voyageur se doit de connaître au moins les rudiments d’une, sinon plusieurs langues.
Si on n’a pas la chance d’être polyglotte, on peut se consoler en se disant que, pour voyager, un petit vocabulaire de base peut être suffisant. C’est à cet effet qu’ont été créées les traductrices multi-langues de poche. De 4 à 10 langues traduites par mots ou phrases pour venir au secours de ceux qui se sentent vraiment peu doués.
Mais de toute façon, l’anglais étant de plus en plus répandu, le nombre de langues vraiment indispensables au voyageur reste limité. Dans quasiment tous les coins du monde, on trouvera presque toujours quelqu’un ayant quelques notions de cette langue. Utile donc de prévoir son dictionnaire.


Notons que la langue officielle d’un pays n’est pas forcément employée par tout le monde, et l’on trouvera parfois des populations qui s’exprimeront dans une langue ou un dialecte local. En pratique, avec seulement 30 ou 40 mots on peut arriver à dormir, manger et demander son chemin sans trop de difficultés, même s’il faut ensuite comprendre les réponses. Dans ce cas, pas la peine de trop se préoccuper de la grammaire, autant aller au plus simple. Par exemple, plutôt que d’apprendre des mots et leurs contraires, mieux vaut connaître et employer un terme de négation en remplacement (ex. : « bon » et « pas bon »), et si vous dites « je suis hier » pour « j’étais », tout le monde comprendra. Il ne faut pas oublier non plus que la communication passe aussi par les gestes et autres formes d’expression possibles et imaginables.

À un autre niveau, avec 500 mots environ et quelques notions grammaticales, on peut parfaitement se faire comprendre et saisir l’essentiel du discours des autres (environ 10 % des Français ne disposent d’un vocabulaire usuel que de 500 mots… de français). Bien entendu, faut-il encore apprendre ce minimum. Comme pour beaucoup de choses, cela dépendra évidemment de sa motivation et de sa volonté, surtout si l’on a décidé d’apprendre seul.