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En bus

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Qu’à cela ne tienne, il n’y a pas que l’avion pour voyager. À condition d’y mettre le temps, on peut aussi se déplacer en bus - on ne dit pas « car », qui a des relents de voyage organisé. En effet, le bus est bien moins consommateur d’essence par passager/kilomètre que l’avion.

Ce système de transport est fort valable à l’intérieur de l’Europe, à condition d’avoir du temps et de ne pas être à cheval sur le confort. Il est évident que les trajets sont longs (24 h pour le Portugal, 48 h pour Athènes…) et les horaires élastiques. On n’en est pas au luxe des Greyhound américains où l’on peut faire sa toilette à bord. En général, les bus affrétés par les compagnies sont assez confortables : air conditionné, dossier inclinable (exiger des précisions avant le départ). En revanche, dans certains pays, le confort sera plus aléatoire.
Mais, en principe, des arrêts toutes les 3 ou 4 h permettent de ne pas arriver avec une barbe de vieillard.

N’oubliez pas qu’avec un trajet de 6 h, en avion on se déplace, en bus on voyage. Et puis en bus, la destination finale est vraiment attendue, en avion elle vous tombe sur la figure sans crier gare, sans qu’on y soit préparé psychologiquement.
Prévoyez une couverture ou un duvet pour les nuits fraîches ; le Thermos à remplir de bouillant ou de glacé entre les étapes (on n’a pas toujours soif à l’heure dite) et aussi de bons bouquins.

Enfin c’est un moyen de transport souple : il vient chercher les voyageurs dans leur région, dans leur ville. La prise en charge est totale de bout en bout. C’est aussi un bon moyen pour se faire des compagnons de voyage.
Sachez aussi que, comme pour l’avion, il existe des hautes et des basses saisons, des tarifs jeunes et étudiants et, pour quelques pays comme les États-Unis, le Canada, l’Australie, ou pour l’Europe avec Eurolines, des formules pass.

 Le bus sur place

Rares sont les voyages où l'on n'aura pas au moins une fois l'occasion de prendre un bus « local » pour effectuer quelques kilomètres ou au contraire de longs parcours à travers le pays.

Si en Europe, en Amérique du Nord ou en Australie, voyager en bus ressemble d'une certaine manière à ce que l'on peut connaître chez nous, dans de nombreux endroits de la planète c'est au contraire un autre monde et en tous cas une source de dépaysement garantie.

Très souvent, chaque pays dispose en fait de deux systèmes de bus. Un premier que l'on pourrait qualifier d'« express », avec la plupart du temps des places numérotées, un service confortable et parfois haut de gamme (vidéo, bar, toilettes…), et un second plus « classique ». Classique voulant dire (bien) plus lent, composé parfois de véhicules hors d'âge dans lesquels il vous faudra savoir jouer des coudes pour trouver une place sinon même respirer.

Même s'il existe un grande différence de prix, les express demeurent la plupart du temps très abordables pour les bourses occidentales. Il sont à conseiller surtout si l'on souhaite faire de longs trajets rapidement dans de bonnes conditions ou se reposer.

Pour les autres, quelques règles utiles, voire indispensables à connaître :
- Assez souvent les tickets s'achètent directement dans le bus. Même s'ils sont vendus aux guichets, peu d'espoir d'avoir sa place attitrée et d'éviter le surbooking.
- Pas réellement d'horaires précis, donc mieux vaut ne pas avoir de contraintes comme un avion à prendre à l'arrivée.
- L'itinéraire peut parfois être variable selon l'humeur du chauffeur avec des arrêts à la demande, y compris d'ailleurs pour la montée.
- Souvent bondés (claustros s'abstenir), il vaut mieux les prendre aux terminaux pour espérer une place (et encore). Sachez quand même que les sièges derrière ou à côté du chauffeur sont généralement réservés (aux moines par exemple, dans les pays bouddhistes), et qu'une fois assis vous n'aurez pas toujours la possibilité de vous relever ou à l'inverse de retrouver votre place.
- Dans de nombreux pays, les bus sont aussi très vivants : ça mange, ça fume, ça piaille, ça écoute la musique à fond, et chacun s'installe un peu comme chez soi. Bref, on ne peut y faire que des rencontres. Donc, ne vous formalisez pas et sachez à quoi vous attendre.

- Dans de nombreux pays, notamment et Amérique et en Asie, la climatisation peut parfois transformer l’intérieur du bus en un véritable frigo. N’oubliez pas de toujours avoir un pull avec vous, même s’il fait 40° à l’ombre !
- Question bagages, les bus étant le moyen de transport de ceux qui ne disposent pas de véhicules, attendez-vous aussi à ce que vos compagnons de route soient pour le moins chargés. Donc, pas toujours de place pour son sac que l'on devra garder alors sur les genoux (raison de plus pour voyager léger). Et si celui-ci est en soute ou sur le toit, vérifiez qu'il ne disparaisse pas aux arrêts.
- Enfin, sachez que partout dans le monde il est toujours plus économique de passer les frontières à pied en prenant avant et après les bus nationaux plutôt que d'utiliser les services d'un seul bus « international ». Cela dit, c'est vrai que ça prend aussi plus de temps et complique parfois un peu les formalités.

Le bus, en plein essor en France

Autrefois craint parce qu’il risquait de concurrencer les compagnies ferroviaires, l’autobus représente aujourd’hui un marché en plein essor. Les prix en baisse et les conditions de plus en plus avantageuses permettent aux jeunes et aux plus modestes de s’offrir des voyages hors de leurs régions, voire hors de leurs pays.

L’Allemagne, puis la France se sont ouvertes à ce mode de transport en 2014 et 2015 avec une grande libéralisation du marché entrainant l’émergence de nouvelles compagnies.

Parmi les principales compagnies européennes, iDBUS, Megabus et Eurolines proposent des voyages internationaux, ne coutant parfois que quelques euros, à bord de bus équipés du wifi, de la clim et de toilettes.