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Equipement et entretien

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Les manuels d’entretien

Très important. Ils permettent de trouver à l’étranger, grâce aux photos, dessins et vues éclatées y figurant, la pièce dont on ne connaît vraiment pas le nom en turc ou en tamoul. Il existe deux sortes de bouquins d’entretien décrivant chaque type et modèle de voiture. Celui fourni par le constructeur et qui n’est généralement plus à bord lorsque la voiture est d’occasion (voir alors le concessionnaire). Il y a, d’autre part, les manuels publiés par des éditeurs spécialisés tel l’Expert Automobile ou la Revue Technique Automobile R.T.A. Ces derniers ouvrages sont particulièrement complets et détaillent chaque opération d’entretien en indiquant les références constructeurs des pièces à remplacer. Ils sont cependant assez difficiles à comprendre pour un néophyte.
En tout cas, ces manuels sont particulièrement pratiques lorsque vous téléphonez à une compagnie d’assistance pour vous faire envoyer une pièce détachée :
Revue Technique Automobile : 20, rue de la Saucière, 92100 Boulogne-Billancourt. Tel : 01-46-99-24-24. M. : Boulogne-Jean-Jaurès.
TRAME : 83, rue de Rennes, 75006 Paris. Tel : 01-45-48-15-14. M. : Saint-Sulpice. Librairie spécialisée sur tout ce qui concerne les voitures.
Autres livres indispensables à demander aux concessionnaires : la liste des agences de la marque, situées sur votre périple.

Allumage, carburation, filtre à air

Remplacer les bougies. Le jeu de contact de rupteur doit être neuf avant le départ (vis platinées). Bien comprendre ou se faire expliquer dans quel sens et de quelle valeur il faudra tourner l’allumeur lorsque, utilisant des essences plus qu’ordinaires, le moteur viendra à « cliqueter ». Dès lors, il conviendra de modifier son style de conduite en évitant les reprises à bas régime et une grande vitesse trop longtemps soutenue.
Pour ceux qui envisagent le départ avec une vieille trapanelle, il est bon de savoir qu’un carburateur trop usé gâche un ou deux litres aux 100 km. Si vous devez en faire 10 000, le remplacement par un neuf devient particulièrement rentable.
Le filtrage de l’air est un point à soigner tout particulièrement, en prévention comme en entretien (nettoyage fréquent de la cartouche ou remplacement encore plus fréquent de l’huile dans les filtres à bain d’huile). Vérifier que l’orientation de la prise d’air du filtre soit sur la position « été ».
Tiens, à propos des filtres à air à bain d’huile : ce type de filtre a le mérite, comparé au filtre avec cartouche de papier, d’être d’un entretien plus facile et moins coûteux sur de longues distances (pas de cartouche à transporter, et utilisation éventuelle de l’huile de vidange en cas de pénurie). Il est à peu près aussi sûr si le niveau de la cuve est respecté. En revanche, il a une efficacité à peu près nulle au ralenti et dans les bas régimes, le débit d’air aspiré ne provoquant pas un léchage suffisant sur l’huile.
Lors de la traversée de nuages de poussière et de sable, le conducteur ne devra pas lever systématiquement le pied.
Attention à votre autonomie : la consommation sur piste est bien plus importante et réserve parfois de petites surprises pas toujours rigolotes. Comptez le double sur la piste de sable.

Suspension

Éviter absolument, sous le prétexte de gagner de la hauteur, le montage de roues d’un diamètre plus grand, cela épuise les organes mécaniques.
Parlons un peu des amortisseurs. Même si votre véhicule est largement amorti, pas moyen d’y échapper, amortisseurs neufs et modèles « Tropiques » à chaque fois que les constructeurs le prévoient. Si vos moyens vous le permettent : barres de torsion ou ressorts à boudin neufs, avec des amortisseurs neufs (en vente dans toutes les bonnes charcuteries).

Lubrification et graissage

Les huiles sont miscibles à condition d’avoir la même viscosité et la même norme de classification. Les normes vont de SA (pas très bonne) à SE (correcte). Quand on ne trouve pas la même huile, mieux vaut modifier la viscosité que la norme. À propos, la norme d’une huile est toujours inscrite sur le bidon (en général, en grand quand c’est une bonne et en petit quand c’est une médiocre).
La marque préconisée par le constructeur est une indication complètement bidon (d’huile), liée par de sordides intérêts financiers. Les industriels ont toujours considéré les consommateurs comme des gogos. Ce sont des habitudes difficiles à perdre. Bref, choisir cependant une marque internationale et essayer de s’y tenir.
Si vous mettez de l’huile multigrade (généralement 10/30 pour la France), évitez d’utiliser en appoint une huile monograde (mais l’inverse est possible).
Pour les pays chauds, utilisez plutôt de la 20/40 ou 20/50. S’il ne subsiste pratiquement plus de risques d’erreur et de mélange avec les huiles dites minérales en Europe, il n’en est pas de même ailleurs.
Sachez que l’appellation HD ne veut pas dire huile détergente mais Heavy Duty et qu’une huile multigrade est toujours détergente. C.Q.F.D. Maintenir le niveau d’huile entre le minimum et le maximum, tout ce qui est au-dessus du maximum étant perdu d’avance en fumée.
Un bon conducteur doit être sobre et surtout être attentif à la fréquence et au soin des graissages. Pour cela, restez près de votre voiture et, bouquin à la main, contrôlez le respect du plan de graissage. Voici quelques endroits importants :
– axes de pivot de direction ;
– couteaux des bras de suspension ;
– articulations et commandes : câbleries ;
– palier de dynamo ;
– culasse des transmissions ;
– niveau d’huile de boîte et du pont ;
– roulement de roues (éventuellement).
Enfin, quand la température extérieure est élevée, les vidanges et graissages doivent être fréquents (tous les 4 000 km).

Préparation technique

– Éviter toutes charges lourdes sur le toit, bien prendre soin des fixations des galeries.
– Crochets de remorque à l’avant et à l’arrière.
– Le véhicule doit pouvoir être entièrement fermé (poussière et… voleurs).
– Pare-brise triplex.
– Antivol sur le bouchon d’essence.
– Avertisseur sonore puissant (à compression si possible).
– Phares supplémentaires avec grilles et caches de protection avec relais de commande. Grillages sur les optiques. Il est bon d’avoir un phare tournant sur le toit. (Attention, interdiction de le brancher en France.) Cela évite les problèmes de passage de gué ou ceux d’éclairage rasant. Adapter des phares supplémentaires blancs, ils peuvent rendre service aux photographes. Mais souvent les phares supplémentaires, mis à part la frime, n’ont aucune utilité.
– Pare-chocs costauds.
– Tôle pour la protection du bloc-moteur et du réservoir (pour voyages particulièrement difficiles).
– Rétroviseurs extérieurs.
– Surtout, ne jamais traîner de remorque et charger au minimum, en particulier pour les pistes.
– Vide-poches du genre porte-chaussures.
– Sur les supports de la galerie du toit, installer un rail de fixation pour l’auvent en toile qui, une fois déroulé et fixé sur deux piquets, servira d’abri contre le soleil.
– On peut aussi transformer la galerie de toit en un coffre fermant par un cadenas. Ce coffre peint en blanc constitue un double toit tropical très utile, et l’espace entre la galerie et le toit de la voiture un vide ventilé, le toit n’est donc jamais chaud.
– Il existe un système qui permet d’installer une tente sur le toit d’une voiture. Pendant la journée, la tente est pliée sur le toit. Le soir, elle se déplie en quelques instants. Procédé ingénieux mais assez cher.
– Pompe à essence électrique, soit en attente soit en dérivation sur le circuit.
– En cas de chaleur intense, calorifuger le toit (polystyrène, liège ou laine de verre) et le peindre en blanc. Le blanc rejette la chaleur, le noir l’attire.
– Pare-soleil pour le passager à côté du chauffeur, ou simplement une bande colorée collée en haut du pare-brise.
– Protection antisolaire des vitres de voitures. Deux moyens : il existe des bombes aérosol qui projettent un produit teignant la vitre en bleu. C’est la solution la moins chère mais le produit est pénible à enlever par la suite. Enfin, la pose est assez difficile car on risque de faire des épaisseurs sur les vitres, impossibles à corriger.
Sinon, vous pouvez utiliser le produit que l’on applique sur les baies vitrées des immeubles. Il laisse passer la lumière mais arrête le rayonnement calorifique. Le film (ça ressemble un peu à de la cellophane en plus épais) s’applique sur la face intérieure de la vitre. Il offre trois avantages :

  • il est d’une efficacité absolue contre la chaleur ;
  • il protège des regards indiscrets sur passagers et bagages ;
  • il retient les éclats de verre des vitres « sécurit ».
    Un inconvénient : ce procédé n’a pas encore reçu l’autorisation des Mines, c’est donc « en principe » interdit en France. Rien ne vous empêche de le poser aussitôt la frontière passée. On l’achète dans les grands magasins du genre B.H.V. ou Samaritaine.
    – Isolation : les routards-automobilistes se donnent souvent bien du mal pour trouver des produits qui isolent efficacement leur voiture contre la chaleur. Tout y passe : plaques de liège, fibre de verre (difficile à poser), polyuréthane… Ce que nous avons trouvé de plus efficace est encore un produit que l’on se procure dans les grands magasins : le Rexotherm. Acheter celui dont l’une des faces est recouverte de mousse : c’est le plus facile à poser.
    – Le coffre : vous devez obligatoirement retirer le siège arrière de votre 2 CV pour pouvoir mettre tous vos bagages. Pour vos affaires, la solution la plus facile et la plus sûre est de mettre une grande malle métallique (genre cantine militaire) à l’arrière. Elle peut éventuellement être boulonnée par l’intérieur. Fermez-la avec des cadenas et reliez ceux-ci entre eux par une chaîne attachée à la voiture.
    – Macaron adhésif « F » accolé à l’arrière de la voiture, obligatoire à l’étranger.
    – Mettre du chatterton sur les vitres, en cas de routes gravillonnées ou de pistes difficiles.
    – Peindre FRANCE visiblement. Les petits Français sont parfois bien vus à l’étranger (à condition qu’il n’en soit pas passé depuis quinze ans).
    – Pour les pays humides, ou le long des rivages, peindre le bas du véhicule au « rustol », très efficace contre la rouille.
    Antivol : si vous abandonnez votre voiture plusieurs jours pour effectuer une excursion, un très bon moyen pour la retrouver en rentrant est d’emporter la tête de delco avec vous. Sans cette petite pièce, il est vraiment impossible de démarrer. Il faut dire que le copain qui nous a passé la combine avait donc enlevé la tête de delco pour visiter les îles grecques, mais n’a jamais été capable de se rappeler où il l’avait cachée.
    – Toujours emporter un double des clefs. Une astuce pour les trouver à coup sûr lorsque l’on en a besoin : les mettre dans un feu stop à l’arrière de la voiture. Les gens prudents peuvent aussi relever le numéro des clefs. Toujours utile, surtout quand on les perd.
    – Blindez votre moteur contre les pierres et les chocs. Mais faites en sorte que la plaque du blindage laisse une circulation de l’air pour le refroidissement du moteur. Évitez un blindage trop épais (lourd et inutile).
    – Pour garder de l’eau : accrochez à l’extérieur de la voiture une guerba entourée de toile de jute mouillée qui gardera à l’eau toute sa fraîcheur.
    – Protection réservoir essence arrière.
    Conclusion : bien entendu, ces conseils dépendent de la difficulté de votre raid.

    Pièces de rechange

    – Boulons, vis, rondelles, fil de fer, bande adhésive pour électricité, quelques ressorts.
    – L’indispensable pochette complète de tous les joints moteur. Vous trouverez partout un fameux artisan pour vous fabriquer un piston en bois, mais il n’aura ni le joint spi, ni celui du collecteur, encore moins le joint de culasse.
    – Câble de débrayage et d’accélérateur.
    – Membrane de pompe à essence et filtre.
    – Tête d’allumeur, jeu de rupteur, rotor, fils, condensateur, bobine.
    – 2 courroies de ventilateur.
    – Balais de dynamo ou d’alternateur, régulateur.
    – 2 roues de secours + 2 chambres à air + emplâtres.
    – 2 bougies.
    – 1 jeu de linguets d’allumeur.
    – 1 bobine.
    – 1 fil de bougie.
    – 1 régulateur de tension (suivant type et année de fabrication de la voiture).
    – 1 ou 2 durites d’essence.
    – 1 pochette de joints.
    – 1 condensateur.
    – 1 ressort de rappel de carburateur.
    – 1 bidon d’huile moteur.
    – 1 boîte de lampes.
    – 1 jeu de fusibles ou simplement du fil de fer.
    – Un bon nombre de pièces détachées peuvent se trouver dans les casses et cimetières d’autos. Il suffit d’aimer fouiner.
    Enfin, la récupération mise à la portée de tous. Sur 2 000 m2 de rayon de stockage, des milliers de pièces de rechange d’occasion concernant les quatre marques françaises et les plus importantes parmi les importées. En effet, les voitures accidentées sont rarement abîmées de tous les côtés à la fois. C’est de leur dépeçage organisé par des spécialistes qu’est approvisionné le Casse-Center. Si vous ne trouviez pas votre bonheur, le Casse-Center est relié par ordinateur aux différents chantiers de démolition de son inventeur :
    Casse-Center : 174, av. Jean-Jaurès, 93300 Aubervilliers. Tel : 01-48-34-54-35. Ouvert du lundi au samedi de 9 h à 19 h sans interruption.

    Outillage

    – Trousse à outils (jeu de clés plates, jeu de clés à tubes, tournevis, scie à métaux, manivelle, cric, limes, pompe à graisse, clés à molettes, lame scie, burin, paire de ciseaux, marteau). Si vous avez (vraiment) les moyens, achetez la trousse « Grand Raid » de chez Facom. C’est la plus complète, mais pas la moins chère.
    – 1 rouleau de fil de fer, toujours très utile.
    – 1 lampe de poche à fond aimanté.
    – 1 pied-de-biche grande taille pour détordre la carrosserie froissée, surtout quand elle bloque une roue.
    – 1 extincteur.
    – 1 grande bâche pour recouvrir la voiture (contre la grosse chaleur ou l’orage). Cette bâche peut servir de tapis de sol.
    – 2 jerricanes de 20 litres d’essence avec bec verseur. Les prendre obligatoirement métalliques.
    – Jerricanes d’eau potable. Pour le désert, compter une consommation de 10 litres par jour et par personne, plus une réserve de quelques jours. Les acheter en plastique car encombrement très faible. Si vous êtes bien avec votre pharmacien, demandez-lui de vous en donner un usagé, qui contenait de l’alcool dénaturé ou autres produits. Ça ne doit pas faire de problème car, en principe, il les jette.
    Pour remplacer les jerricanes en plastique, des cubitainers destinés à contenir du vin sont tout aussi pratiques et bien moins chers. Ils peuvent contenir parfois jusqu’à 32 litres… De plus, ils ont à la base un robinet amovible fort pratique.


    Les pneus

    Le choix des pneus

    D’abord les pneus dits « tubless » doivent être montés avec une chambre à air. Hors d’Europe, il devient indispensable d’avoir à bord deux roues de secours, prescription obligatoire et contrôlée pour la traversée du Sahara par exemple. Le montage de pneus spéciaux dépend de l’état des terrains que vous voudrez traverser. Si votre itinéraire est plutôt de la piste en terre et pierres, les pneus M + S conviennent bien. S’il est plutôt sablonneux, les pneus lisses, larges et dégonflés font merveille. Si vous allez en Turquie, des pneus ordinaires suffiront.
    Vos pneus lisses seront toujours utiles dans le sable. Offerts à un autochtone, ils se transforment bientôt en magnifiques paires de sandales ou autre dérivé ingénieux.

    Réparation des pneus

    La vulcanisation à froid est un système à la fois pratique, efficace et peu onéreux. On peut se procurer une boîte du genre Tip-Top dans les garages ou grands magasins.
    Se munir de démonte-pneus, de rustines et d’une pompe à pied pour les manchots ou à main pour les culs-de-jatte.
    Après le remplacement d’une roue, vérifier le serrage des boulons après quelques kilomètres.

    Pression des pneus

    C’est fondamental. La plupart des gens ont tendance à trop gonfler sur piste. Ce n’est pas l’autoroute. En règle générale, si vous êtes chargé, surgonflez de 0,2 bar. D’ailleurs, un pneu éclate parfois s’il n’est pas assez gonflé, mais jamais quand il l’est trop. Enfin, la pression des pneus se vérifie toujours à froid. Pression normale sur piste caillouteuse ou boueuse. Dégonfler un peu sur la tôle ondulée et le sable moyen. Dégonfler beaucoup pour le sable mou et être très doux avec l’accélérateur pour ne pas arracher les valves de chambre à air ou déjanter. Sur un 4x4, en dessous de 0,8, cela devient périlleux, mais on peut descendre encore un peu pour se sortir d’un très mauvais pas. N’oubliez pas de regonfler !

    Conseils de prudence

    Hormis évidemment l'accident, le risque le plus important que l'on encourt avec sa voiture de location (ou même la sienne) est lorsque l'on a décidé de quitter l'asphalte pour la piste ou les chemins désertiques. Souvent tentant comme en Afrique du Nord. Toutefois, quelques précautions s'imposent :
    – On le répète, choisissez d'abord un véhicule en bon état et pensez à faire le plein dès le réservoir à moitié vide, car les pompes sont parfois rares.
    – Prévoyez également suffisamment d'eau et ne vous engagez pas sur des voies difficiles sans être équipé ou au moins vous être renseigné avant.
    – Si vous tombez en panne en pleine chaleur dans un coin désertique, ne vous déplacez pas et restez à l'abri du véhicule.
    – Enfin, évitez de rouler de nuit, conduisez prudemment et faites attention à l'état des routes et surtout aux autres véhicules, piétons et mêmes animaux que l'on peut rencontrer.

    Raid

    Pour tout raid quelque peu sérieux, il est très malsain de partir à une seule voiture, aussi bien équipée soit-elle.

    – Ayez avec vous un copilote. Son rôle est très important. Bien souvent, le conducteur ne regarde que la piste située immédiatement devant le véhicule. Le copilote aura pour mission de regarder plus en avant et de signaler les embûches à venir, cailloux, rochers, etc. De plus, pour le Sahara, c’est au copilote qu’incombe la lourde responsabilité de ne pas perdre de vue les balises.
    – Utiliser un G.P.S. (Global Position System), qui vous donnera à tout moment votre position. Valable si vous avez les cartes adéquates avec latitudes et longitudes.
    Pour le désert : se procurer une balise de sécurité paraît indispensable (Sarsat, Argos, TD Com, ou encore SIC, système fax par satellite), ceci pour les régions délicates et très peu fréquentées (le seul moyen de prévenir et de se faire localiser). Prévenir toujours quelqu’un de son itinéraire. Prévoir également une glace ou un drap blanc pour la signalisation aérienne, deux bombes fumigènes (une noire et une rouge) et une boussole. En cas de panne ou d’égarement, les voyageurs ne doivent en aucun cas s’éloigner de leur véhicule. Si une violente tempête de sable venait à se produire, il faudrait arrêter le véhicule en présentant le côté opposé au moteur à la direction du vent, de façon à ce que celui-ci soit préservé de l’ensablement. En cas de détresse totale, signalez-vous à un avion éventuel, en brûlant votre plus mauvais pneu, arrosé d’essence. C’est ce qui dégage le plus de fumée. Lorsque vous en serez à brûler votre dernière roue, il sera temps de vérifier si vous aviez bien prévu les dix litres d’eau, soit le minimum vital par personne et par jour…
    Traversée des oueds en crue : rouler à petite vitesse soutenue pour pousser devant soi la vague. Auparavant, refroidir doucement le moteur en versant de l’eau fraîche sur le radiateur, afin de minimiser le choc thermique sur les carters et les nombreuses pièces bizarres qu’ils contiennent. Être très prudent, et si vous êtes à deux véhicules, les encorder, l’un restant sur la berge et pouvant tirer l’autre en cas de problème.
    Conduite sur sable : ici, les pneus lisses font merveille, surtout dégonflés au maximum. Avec de l’élan, sans trop braquer les roues, ça passe. Si la résistance du terrain s’accentue, engager le rapport immédiatement inférieur et ainsi de suite jusqu’en première. Après l’enlisement final, injurier tous les passagers en les accusant de peser trop lourd, les faire sortir et pousser. Vous, bien sûr, restez au volant. Il en faut bien un. Si ça ne marche pas, sortez les plaques. Tout devient simple : lever, poser, pousser, démarrer ; lever, poser, pousser, démarrer. À noter qu’en guise de plaque de désensablage, penser à utiliser les tapis de sol ou du grillage tendu sur un cadre. Sachez que le sable est plus ferme le matin. Les lève-tôt seront donc avantagés.
    En cas d’oubli de regonflage au sortir de la zone sablonneuse, dès que la piste redevient dure, les crevaisons sont chose courante. Enfin, ne pas solliciter l’embrayage.
    Conduite sur piste dite « tôle ondulée » : la meilleure vitesse se situe entre 40 et 80 km/h (variable selon le genre de « tôle »). Au moins, vous ne casserez pas !

    Vérifications en cours de route

    Tous les matins

    – Vérifier niveau d’essence, d’huile, d’eau distillée dans la batterie (le liquide électrolytique doit dépasser les plaques de 1,5 cm, mais pas plus).
    – Vérifier l’efficacité des freins.
    – Nettoyer le filtre à air.

    De temps en temps

    – Vérifier l’écartement des bougies et les nettoyer.
    – Vérifier le niveau d’eau du lave-glace.
    – Resserrer écrous, vis (fréquemment sur piste), surtout pour les roues.
    – État des lanternes.
    – Pression des pneus (se vérifie à froid). Quand la voiture est chargée, ajouter 200 mg de pression. Dégonfler légèrement sur le sable.

    Économie d’énergie

    – Surveillez la pression de vos pneus et majorez-la de 10 %.

    – Ne mettez jamais d’ordinaire dans un moteur prévu pour marcher au super.

    – Enfin, conduisez en souplesse. Mais ça, vous le saviez déjà.

    Tuyaux

    – Eau distillée pour la batterie. Ou bien on l’achète en pharmacie, ou bien on en récupère sans bourse délier : l’eau de pluie est très pure, à condition qu’elle n’ait pas été en contact avec une gouttière, car alors elle est chargée d’oxyde de zinc. Il y a encore mieux : l’eau du bac de dégivrage d’un réfrigérateur. Cette dernière est extra-pure.
    – Si la voiture chauffe (ça arrive, ça ?), enlevez le thermostat et mettez le chauffage (quand il y a déjà 60 oC dehors, c’est le pied !), le refroidissement sera amélioré. Si le voyant rouge s’allume encore, branchez la ventilation. Si ça continue, arrêtez-vous et soufflez sur le moteur.

    Transport de votre véhicule (auto, moto ou camping-car) par cargo

    Le prix est basé sur le volume ou sur la longueur du véhicule, et aligné sur la valeur du dollar. Donc, voyageur d’un mois, louez plutôt sur place… à moins que vous n’ayez l’intention de revendre votre véhicule là-bas (mise en circulation avant le 1er janvier 1968. WANTED : tractions et Mercedes D, entre autres).
    Interroger compagnies ou transporteurs pour des prix risque de vous désespérer, car votre problème ne les intéresse pas ou mal.
    Nous avons trouvé un transitaire spécialisé dans l’accueil des particuliers : Allship, qui vous calculera, lui, un budget transport raisonnable, assurance et formalités douane incluses, avec possibilités d’embarquement auto/moto/bagages lourds. Voyager avec le véhicule ? Plus cher le siège qu’en charter et bien plus incertain : trop de candidats, pas assez de places. Le retour doit être payé de France.
    Allship : 18, av. Bosquet, 75007 Paris. Tel : 01-47-05-14-71.