Pise, riche en histoire et en culture, ne cessera de vous émerveiller au cours de votre périple ! Voici notre sélection des incontournables de la ville :
- Torre di pisa (Tour de pise ou Campanile) : si la vision de cette tour effectivement sacrément penchée est complètement hallucinante, l’intérieur n’est pas aussi palpitant qu’on l’imagine. Son histoire, si. Depuis longtemps, les redresseurs de tours cogitent pour empêcher son inexorable chute. Parmi les dizaines de projets présentés, le plus fantaisiste n’était pas celui des ingénieurs écolos désireux de planter des séquoias tout autour pour retenir la terre. Il y eut les tenants de la technique d’Abou Simbel : découper la tour et la remonter plus loin. En 1992, on a entrepris des travaux titanesques en cerclant la tour avec des câbles d’acier pour empêcher les pierres de jouer. Puis une ceinture de béton a été coulée à la base pour la renforcer ;
- Duomo : symbole de l’art roman pisan qui essaima dans toute la région, cette cathédrale commencée en 1063 ne fut achevée qu’au XIIIe s. Longue de 100 m, haute de 34 m, large de 35 m et construite en forme de croix latine, ses proportions sont harmonieuses. Façade superbe qu’on copia abondamment à l’époque. Le chef-d’œuvre du Duomo : la chaire réalisée dans les années 1302-1310 par le sculpteur et architecte Giovanni Pisano. Exubérance de style totale, profusion des détails, précision dans l’expression des personnages. ;
- Battistero : Commencé en 1153 et achevé au XIVe s avec 110 m de circonférence et un dôme haut de 55 m, il est considéré comme le plus grand baptistère d’Italie. Nicola Pisano, auteur de la chaire, y travailla ; son fils Giovanni, architecte du Duomo de Sienne, lui succéda en 1285 pour réaliser le décor extérieur. Le dôme gothique, enfin, ne coiffa l’ensemble qu’à la fin du XIVe s. L’intérieur détonne par son dépouillement architectural.Vue plongeante sur les fonts baptismaux depuis l’étage. Chaire de Nicola Pisano ; réalisée en 1260, elle est considérée comme la 1re œuvre gothique italienne ;
- Camposanto : ce monumental cimetière du « Champ consacré » fut réalisé en 1278 par Giovanni di Simoni. C’est un long édifice de marbre à la façade très sobre, avec arcatures aveugles. De nombreuses fresques des XIVe et XVe s furent détruites lors de la dernière guerre, mais il y a toujours des miracles : l’une des plus fascinantes, Le Triomphe de la Mort, en réchappa et se révèle aujourd’hui un fabuleux chef-d’œuvre, attribué à Buffalmacco, un artiste pisan du XIVe s. Dans cette période d’affrontements sans pitié et de cruelles épidémies, le thème de la mort revenait sans cesse dans les préoccupations des artistes. Ici, dans la scène principale, sur le coin gauche, les 3 étapes de la mort sont représentées et symbolisées par un cadavre gonflé comme une outre, un autre se décomposant et un dernier réduit à l’état de squelette. « La mort est là... on la voit venir la vieille Camarde en cheveux gris, une faux dans la main, elle s’avance pour frapper les heureux, les voluptueux, des dames, des jeunes seigneurs gras et frisés qui se divertissant dans un bosquet... », écrit Taine en 1846 lors de son voyage en Italie.