Carte d'identité Russie

- Nom officiel : Fédération de Russie.
- Capitale : Moscou.
- Superficie : 17 125 000 km² sur 9 fuseaux horaires !
- Population : 146,9 millions d'habitants (estimation 2018).
- Densité : 8,6 hab/km².
- Espérance de vie : 64,3 ans pour les hommes et 68 ans pour les femmes.
- Langue : russe.
- Monnaie : le rouble (R).
- Nature de l'État : république fédérale.
- Président de la Fédération : 4e mandat pour Vladimir Poutine (élu en mars 2012 et en mars 2018).
- Premier ministre : Dmitri Medvedev.
- PIB/hab. : environ 14 500 €.
- Chômage : 4,9 %.
- Indice de développement humain : 0,778 (57e sur 186).

Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco

À Moscou, et dans ses proches environs : le Kremlin et la place Rouge, l’ensemble du couvent Novodiévitchi, l’église de l’Ascension à Kolomenskoyé et l’ensemble architectural de la laure de la Trinité-Saint-Serge à Serguïev Possad.

- À Saint-Pétersbourg : le centre historique et les ensembles monumentaux annexes.

- Autres sites classés dans la Fédération de Russie : Kizhi Pogost, l'enclos paroissial de Kizhi ; l'ensemble historique, culturel et naturel des îles Solovetsky ; les monuments de Vladimir et de Souzdal ; les monuments historiques de Novgorod et de ses environs ; l'ensemble architectural de la laure de la Trinité-Saint-Serge à Serguiev Posad ; l'église de l'Ascension à Kolomenskoye ; les forêts vierges de Komi ; le lac Baïkal ; les volcans du Kamchatka  ; les montagnes dorées de l'Altaï ; le Caucase de l'Ouest ; l'ensemble du monastère de Ferapontov ; l'ensemble historique et architectural du Kremlin de KazanIsthme de Courlande ; Sikhote-Aline central (la chaîne de montagnes de Sikhote-Alin) ; le bassin d’Ubs Nuur ; la citadelle, la vieille ville et la forteresse de Derbent ; l'ensemble du couvent Novodievitchi ; le système naturel de la Réserve de l'île Wrangel ; l'arc géodésique de Struve ; le centre historique de la ville de Yaroslavl ; le plateau de Putorana ; le parc naturel des colonnes de la Lena.

Économie

Le fonctionnement de l’économie russe a subi des transformations radicales à la suite des réformes entamées par Gorbatchev dès la 2de moitié des années 1980. Le passage d'une économie planifiée contrôlée par l'État à un mode de fonctionnement libéral basé sur l'économie de marché a été à l'origine d'une crise économique profonde, dont la Russie s'est progressivement relevée.
Et cette évolution, relativement rapide, a permis à la Russie de pointer dans le club des 10 premières économies mondiales.
Seulement voilà, la géopolitique a rattrapé l’économie : l’année 2014 a vu la Russie renouer avec une politique aventureuse qui coûte cher au pays, pour ce qui est de son image mais bien plus encore au sens propre, l’économie du pays étant fortement impactée. Et depuis la Russie peine à retrouver son rang.

Montagnes russes

En août 1998, la Russie a connu une grande crise financière avec une dévaluation de fait de plus de 60 % du rouble et une suspension du paiement des dettes, tragique au niveau national.

La libération du totalitarisme et le passage au capitalisme se sont faits dans un contexte politique et juridique hasardeux, qui a permis un pillage en règle du pays et un abandon total des acquis, notamment sociaux et culturels, de l’ancien régime. Mais la Russie a eu de la chance, la remontée des prix des matières premières favorisant grandement la reprise économique. Avec une croissance du PIB bien supérieure à celle que connaissaient les pays occidentaux, l’État russe a pu régler par anticipation les emprunts contractés au plus fort de la crise financière et ramener la dette publique à un niveau très bas, de quoi rendre jalouses les économies occidentales. Toutefois, dès 2013, l’économie russe a ralenti (croissance de 1,3 % en 2013) avant de caler en 2014.

Les bienfaits et les méfaits de l'or noir

1er producteur mondial d’hydrocarbures, la Russie vit dans le court terme : le Kremlin cherche à maintenir les recettes budgétaires et sacrifie la modernisation du secteur. Les géants que sont Gazprom et Rosneft n’investissent pas pour l’avenir et leur rentabilité s’effrite. Certes, elles ont apporté à la Russie une telle manne financière, après la crise de 1998, que, à elles seules, elles ont semblé sauver le pays.
Mais quand le cours du baril de brut vient à baisser trop fortement et trop durablement, les difficultés de l’économie russe deviennent dramatiques.

Car la Russie n’a pas beaucoup d’autres atouts dans sa manche : elle n'a pas réussi sa diversification et ne produit que trop peu, l’industrie manufacturière étant en déclin, par exemple. Certes, elle reste le 1er exportateur mondial d’armes, mais la faible productivité, l’obsolescence du tissu industriel et le sous-investissement restent les principaux problèmes de l’économie russe.

Les sanctions économiques décidées par l’Union européenne pèsent également. Et la menace d’un retour de l’inflation, en raison des changements dans les circuits d’approvisionnement des fruits et légumes, est, elle aussi, bien réelle.

De nouveaux horizons ?

On voit donc le pays tourner le dos à l’Occident alors que, ces dernières années, de nombreuses sociétés russes, à commencer par les 2 géants de l’énergie, s’étaient associées à des compagnies européennes, voire américaines. La Russie lorgne désormais vers la Chine : un accord gazier a été signé en 2014, permettant au gaz sibérien d’être acheminé chez le partenaire chinois. Le contrat s’étend sur 30 ans.
Autre tentative : la création d’une union eurasiatique, ne réunissant pour l’instant que la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan, en attendant l’Arménie et le Kirghizstan, et qui doit se traduire, à l’horizon 2025, par la création d’un marché unique.
On est sur le moyen terme et cette réorientation ne pourra compenser dans l’immédiat les dégâts causés dans la relation avec l’Occident.

Pour le meilleur et pour le pire

Il suffisait de parcourir les rues du centre de Saint-Pétersbourg en 2018 pour se rendre compte que, malgré la crise touchant la Russie, l’étalage de la richesse n’était pas un phénomène révolu. Les Russes riches sont bien visibles. Selon une étude récente du Crédit suisse, la Russie est tout simplement le pays qui occupe la 1re place pour l’inégalité des richesses : 1 % de la population possède 75 % de la richesse du pays.

L’État russe a de quoi voir venir également : la Russie s’est constitué la 3e réserve de change du monde grâce à une balance des paiements excédentaire. Le budget se trouve régulièrement en surplus grâce à une gestion prudente de la manne financière constituée par des rentrées fiscales plus efficaces, mais les fortes dépenses dans le domaine militaire pourraient bien changer la donne budgétaire. Pour l’instant, la Russie a tenu le choc mais ses réserves monétaires s’amenuisent...

La pauvreté côtoie partout des richesses insolentes.

La richesse s’est concentrée dans quelques régions favorisées : les 2 métropoles de Moscou et Saint-Pétersbourg, les régions sibériennes où sont situés les gisements d’hydrocarbures, et quelques régions industrielles. Les soins médicaux sont souvent réservés aux riches, l’éducation est délaissée ou livrée au secteur privé. Environ 16 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Depuis 2014, l’économie russe est entrée dans une période de fortes turbulences. En décembre 2014, la chute brutale du rouble a fait naître un début de panique chez les Russes aisés, qui se sont précipités dans les magasins afin d’acheter des biens de consommation avant que leur pouvoir d’achat ne soit encore davantage réduit.
La monnaie a perdu 42 % de sa valeur en 2014 : certes, il y a eu stabilisation depuis mais, fin 2016, le rouble n’avait pas repris de couleurs.

Les interventions de la Banque centrale ont permis de stopper, au moins provisoirement, l’hémorragie. Mais à moyen terme, les problèmes restent les mêmes : tant que les sanctions sont appliquées, l’état de l’économie du pays reste préoccupant.
Un organisme officiel a également conclu à une contraction du revenu réel en Russie de 12,3 % entre octobre 2014 et octobre 2016.
Après 3 années de récession, en 2017, le pays a retrouvé une petite croissance, grâce à la remontée des cours des hydrocarbures.

Droits de l'homme

La situation des Droits de l’homme en Russie ne s’est pas améliorée ces dernières années. Depuis l’affaire des Pussy Riot, ces 3 activistes qui, en 2012, ont fait un happening dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou en chantant une prière punk, la pression du pouvoir sur les opposants au régime n'a cessé de s'accroître.

En février 2015, l’assassinat de Boris Nemtsov, ancien ministre de Boris Eltsine, opposant notoire à Vladimir Poutine, a constitué un autre signal. Un ancien policier russe d’origine tchétchène a été arrêté, et s’est rétracté après avoir avoué. Comme pour l’assassinat de la journaliste Anna Politovskaïa, on ne saura sans doute jamais qui étaient les commanditaires de l’assassinat.
Sur un plan strictement politique, les élections législatives de septembre 2016 ont été atones, et elles ont montré que l’opposition, sans leader capable de l’unifier, restait à ce jour peu audible. Les élections présidentielles de 2018 ont tourné au plébiscite pour Vladimir Poutine et les opposants, comme Alexeï Navalny, ont connu une intensification des intimidations et des brimades.

Les ONG connaissent également de grandes difficultés. En 2015, une loi est venue compléter une précédente loi (2012) définissant comme « agents de l’étranger » les ONG dont le financement n’est pas totalement russe et a ouvert la possibilité pour les autorités d’interdire ces ONG « étrangères » en les déclarant indésirables, sans même la nécessité de passer par une décision de justice.

Tout un arsenal législatif a été mis en place pour verrouiller autant que possible Internet. Présentées comme des lois antiterroristes, ces mesures renforcent la surveillance des réseaux de communication. Messages, appels et communications seront conservés pendant 6 mois et les « métadonnées » le seront même pendant 3 ans. Edward Snowden, réfugié à Moscou à la suite de ses révélations sur la surveillance de masse pratiquée par les services américains, a protesté contre ces mesures.

Pas plus d’ouverture pour ce qui est des libertés personnelles : une loi interdisant la « propagande homosexuelle » a été votée à la Douma en 2015 (à l’unanimité moins une voix). La Russie, qui s’affiche résolument comme le pays leader dans la défense du conservatisme moral, avec l’appui indéfectible de l’église orthodoxe, ne semble pas décidée à desserrer la pression dans ce domaine.

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