Histoire Rhodes
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Le colosse de Rhodes
Le siège de Rhodes, au IIIe siècle av. J.-C., est à l’origine d’un monument dont on parle encore. Les habitants de Rhodes avaient fait ériger une gigantesque statue (32 m) du dieu Hélios : le colosse de Rhodes, une des Sept Merveilles du monde, qui ne tint debout que 66 ans, terrassé par un séisme. Il se trouvait à l’entrée du port et laissait passer les bateaux sous ses jambes. On dit que les ruines restèrent visibles pendant 9 siècles et qu’il fallut pas moins de 900 chameaux pour les emporter en Palestine, chez un marchand de métaux..
Rhodes dans l'Antiquité
Dès la haute Antiquité, Rhodes fut une puissance maritime régionale de 1re importance. Les 3 cités de Lindos, Kamiros et Ialyssos (fondées, d’après la mythologie, par les petits-fils du dieu Hélios et de Rhodos ou Rhodè, sa femme) s’allient pour constituer une fédération militaire qui domine et contrôle les routes maritimes entre Occident et Orient.
À l’époque classique (Ve siècle s av. J.-C.), une ville « moderne » est créée de toutes pièces : Rhodes. La nouvelle cité, toujours plus puissante sur mer, affirme son indépendance. Elle suscite aussi les convoitises et c’est pour s’en emparer qu’un des successeurs d’Alexandre le Grand, Démétrios Poliorcète, met le siège devant les murs de la cité en 305 av. J.-C., mais il échoue dans son entreprise.
Un poste avancé de la chrétienté
La position de l’île en fait un poste avancé de la chrétienté quand, aux XIe-XIIe siècles, la pression ottomane se fait sentir. Rhodes est cédée par Byzance aux Génois qui s’en débarrassent en l’offrant aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, chassés de Terre sainte.
De 1309 à 1522, cet ordre militaro-religieux, avec à sa tête des grands maîtres de diverses nationalités, donne à Rhodes une importance particulière, mais l’étau se resserre : Soliman le Magnifique le fait à l’issue d’un long siège et, le 1er janvier 1523, les 180 chevaliers survivants s’embarquent pour Malte.
Les Turcs céderont bien Rhodes en 1912, au profit des... Italiens !
Et ce n’est qu’en mars 1948 que le drapeau grec flottera sur la cité médiévale.
