Santé et sécurité Réunion

Santé

Bénéficiant des moyens d'un département français, les hôpitaux de l'île sont les mieux équipés de l'océan Indien, le CHR de Saint-Denis fait même figure de référence à tous niveaux.
Eau potable partout, mais il est préférable, si l'on compte randonner (comme dans le cirque de Mafate), de prévoir sa propre eau en quantité suffisante.
Les seuls risques réels sont la mer, le soleil et les moustiques.

Pour demeurer en bonne santé, les conseils sont réduits :

- Être à jour de ses vaccinations « universelles » (tétanos, polio, diphtérie...), déjà recommandées pour la métropole. Pas de rage, pas de fièvre jaune et aussi peu de méningite à méningocoque qu'en métropole.

- Attention aux inconvénients liés aux éventuels voyages secondaires vers des contrées beaucoup moins privilégiées, Madagascar en particulier (attention alors au paludisme !). La vaccination contre l'hépatite A est alors primordiale, ainsi que celle contre la typhoïde (surtout pour les longs séjours).

- Se méfier de quelques poissons rares : certains contiennent dans leur chair des toxines qui peuvent entraîner des troubles parfois graves (paralysies, chutes de tension) et toujours désagréables (démangeaisons, fourmillements, vertiges...). C'est ce qu'on appelle la ciguatera ou « gratte ». Éviter de manger des poissons avant de les avoir montrés à quelqu'un du coin.

Dengue

Pour se protéger, il est recommandé d'utiliser des répulsifs et des vêtements imprégnés d'insecticides, de porter des vêtements clairs et couvrants, ainsi que des chaussures fermées,et d'utiliser une moustiquaire. Dans les logements, il est conseillé d'utiliser des diffuseurs électriques et d'accrocher des moustiquaires aux fenêtres.

Moustiques

À La Réunion, les moustiques ne transmettent pas le paludisme, mais peuvent être vecteurs d'autres maladies : la dengue et le chikungunya notamment. Des cas sporadiques de chikungunya ont été signalés depuis 2005 et des épidémies de dengue se produisent tous les ans depuis 2018... On conseille de prévoir un bon répulsif en prévention. On peut s’en procurer sur place.

Les moustiques piquent surtout entre 17h15 et 19h.

Consultez le site de l’Institut de veille sanitaire en cas de doute.

Carte européenne d'assurance maladie

Pour les ressortissants de l'Union européenne (non français) pensez à vous procurer la carte européenne d'assurance maladie.

Cette carte fonctionne dans tous les pays membres de l'Union européenne, ainsi qu'en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse.

C'est une carte plastifiée bleue, valable 2 ans, gratuite et personnelle (chaque membre de la famille doit avoir la sienne, y compris les enfants).

Sécurité

Voici la liste des pépins qui ne vous arriveront pas une fois que vous aurez lu ces lignes !

- Les moustiques piquent de jour comme de nuit. Des épidémies de chikungunya ou de dengue sont possibles, ce fut le cas pour la dengue en 2018, 2019 et 2020. On conseille vivement de privilégier les traitements préventifs et de se couvrir les bras et les jambes dans la mesure du possible.

- En dehors des requins (voir plus bas), un autre danger à éviter, côté plage : les vagues (souvent hautes) et les courants qui mènent vers le large. Ne pas ignorer les panneaux affichés sur les plages et éviter de se baigner quand la mer paraît trop agitée. Les accidents sont rares, mais ils arrivent le plus souvent suite à des imprudences.

- Ne pas sous-estimer les habituels coups de soleil. Celui-ci tape très fort entre 11h et 15h, même s'il y a des nuages, voire du brouillard en montagne, surtout quand on se rend au volcan ! Les peaux toutes roses de « métros » feront particulièrement attention.

- Une bonne nouvelle : aucun animal venimeux dans l’île. Les couleuvres que vous verrez peut-être ne sont pas dangereuses. En revanche, si les petits scorpions ne sont pas mortels, leur piqûre fait beaucoup plus mal qu'une simple piqûre de guêpe. Sinon, quelques petites araignées (bibes) dans les cases, des grandes (babouks) en dehors, mais pas méchantes, et un mille-pattes géant (appelé cent pieds !), en voie de disparition, dont la piqûre est douloureuse elle aussi.

- Un mot sur les chiens errants : ils sont plutôt débonnaires et rarement agressifs dans les villes. Les autochtones ont des rapports beaucoup plus distants avec eux que les métropolitains et ils font un peu partie du paysage.

- Enfin, avant de se lancer dans une grande randonnée en montagne, se renseigner sur les prévisions météo et l'état d'ouverture des sentiers.

Le risque de requins

Arrêté préfectoral : La baignade à La Réunion est possible mais, en raison du « risque requin », la préfecture a pris un arrêté portant réglementation de la baignade et de certaines activités nautiques dans la bande des 300 m du littoral de La Réunion. Cet arrêté est prorogé annuellement depuis 2013.
La baignade et les activités nautiques utilisant la force motrice des vagues (de type surf, bodyboard, bodysurf, longboard, paddleboard) ne sont autorisées que dans les 22 km de lagons entre Saint-Gilles et Saint-Pierre et dans des espaces aménagés et surveillés.
Il s’agit notamment des piscines naturelles créées en bord de mer à Boucan-Canot, Étang-Salé, Grand-Anse, Manapany-les-Bains, et des bassins protégés comme la Caverne à la pointe au Sel à Saint-Leu, le bassin Pirogue à Étang-Salé, le bassin Bleu à Sainte-Anne, la cascade Jacqueline à la marine de Langevin... Des coins de baignade pour se rafraîchir toute l’année.

D’autres espaces ont été aménagés grâce à des filets anti-requins. Ce sont des zones d’expérimentation opérationnelle appelées ZONEX. On les trouve à Boucan-Canot et aux Roche-Noires notamment. Il convient bien sûr de se renseigner auprès des postes de MNS avant de se baigner.

À suivre de près sur info-requin.re.

En dehors des 22 km de lagons et de ces espaces, c’est interdit.

On a compté en moyenne, sur les 30 dernières années, une attaque officielle par an, dont certaines mortelles, mais c’était l’exception. Seulement, depuis 2011, on observe une recrudescence d’attaques (une vingtaine), dont plusieurs mortelles. Il est à noter qu’aucune n’a eu lieu dans les lagons.

C’est un sujet complexe et un vrai challenge pour l’image de l’île, que les acteurs essaient de relever ensemble. Plusieurs hypothèses ont été avancées sur le comportement des requins bouledogues et requins tigres. Mais on peut aussi constater que les derniers accidents sont bien souvent liés à l’imprudence des usagers de l’eau qui n’ont pas respecté les consignes de sécurité...

Respectez la lettre la couleur des drapeaux (vert : toute sécurité ; orange : dangereux mais surveillé ; rouge : interdit) et les arrêtés préfectoraux concernant la réglementation des baignades et activités nautiques. Des panneaux se chargeront d’ailleurs de vous rappeler à l’ordre.

Les embouteillages

À La Réunion, les voitures se vendent comme des petits pains (de l’ordre de 25 000 voitures neuves par an, pour une route circulaire de seulement 230 km !) – conséquence de la frénésie de consommation et d’une politique de transports tournant le dos au train. Or, le réseau routier n’est pas extensible compte tenu de la topographie de l’île (la population est concentrée sur la frange littorale, en deçà de 400 m d’altitude). Résultat : il y a trop de voitures et pas assez de place dans les rues et sur les routes, de l’ordre de 450 000 véhicules sur un territoire de 2 500 km2. Ajoutez à cela l’usure rapide des routes littorales ainsi que les dégâts occasionnés par les passages des cyclones, et vous comprendrez mieux pourquoi les principales agglomérations sont si embouteillées aux heures de pointe.

En réalité, c’est un véritable fléau, qui ne fait que s’aggraver d’année en année ! En outre, méfiez-vous des indications fournies par votre GPS : parfois la route carrossable attendue se transforme en un chemin impraticable dans les régions les plus reculées...
- Un conseil : pour échapper aux embouteillages, qui peuvent vraiment gâcher vos vacances, évitez d’entrer en voiture dans les villes, notamment à Saint-Denis, entre 7h et 9h du matin et d’en sortir entre 16h30 et 18h. Comme partout, ce sont les heures de pointe. D’énormes embouteillages à signaler aussi le dimanche soir, entre 17h et 20h, sur la route littorale reliant Saint-Gilles-les-Bains à Saint-Denis et dans la région de Saint-Pierre. Après la plage, l’embouteillage ! Tristes tropiques.