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Religions et croyances

Paganisme et catholicisme

Les Indiens ne se sont jamais vraiment faits au christianisme. Le christianisme est, par essence, contraire aux religions précolombiennes. Il appelle l'hégémonie de l'homme sur les éléments naturels. Seul Dieu lui est supérieur. En revanche, les Indiens adorent le Soleil, la Lune, la Terre... Dans cette région où parfois se déchaînent sécheresses, tremblements de terre, éruptions et inondations, ils étaient les garants d'un espoir de retour à la normale. Mais que faisait ce Dieu supposément tout-puissant des Espagnols pour amadouer la nature ?

Ces raisons, profondément ancrées, font que les religions anciennes et ce que l'on appelle la magie ont gardé un impact considérable, en particulier chez les populations les plus soumises aux éléments naturels (les paysans, par exemple). Il faut voir le marché aux sorcières de La Paz pour s’en rendre compte.

Certains missionnaires espagnols, plus éclairés ou plus pragmatiques, ont parfois adapté le dogme, pour favoriser l'adoption du christianisme par les populations locales. Un Christ solaire, une Vierge lunaire... et alors ? Peu à peu, paganisme originel et catholicisme se sont ainsi mêlés, donnant jour à une pléiade de syncrétismes. Nulle contradiction donc, dans le fait d'aller prier à l'église pour la guérison de son enfant, avant de foncer consulter le curandero... Potions, herbes et rituels semi-magiques soignent parfois aussi efficacement.

Depuis l’époque inca, l’élite des curanderos se trouve au village de Charazani, en Bolivie. Ses kallawayas sont des médecins itinérants fort réputés. Leur pharmacopée a été étudiée par des médecins du monde entier et nombre de remèdes efficaces ont été tirés de cette science vieille de plusieurs siècles.

À l'ombre des apus et de la Pachamama

Les croyances animistes influencent encore largement la vie quotidienne. Ainsi, lorsqu'ils franchissent un col, les Aymaras déposent-ils une pierre blanche sur un cairn déjà constitué. Ils manifestent là leur respect envers les achachilas, ces ancêtres réincarnés en divinités protectrices. Chaque lieu possède son propre esprit protecteur. On l'honore par des rites, des danses, de petits sacrifices, des offrandes régulières. L'apu inca est l'équivalent de l'achachila aymara.

Les mineurs, qui étaient considérés comme des créatures du sous-monde par les Espagnols, rendent leur dévotion à leur tour à une divinité supérieure : El Tío, dieu de la Mine, à qui l’on dépose des offrandes pour que le minerai soit de bonne qualité. Au-dessus trône la Pachamama, la Terre-Mère, représentée par la Vierge du Socavón. Il s'agit du même hommage rendu par les Mexicains à Tonantzin, la déesse-mère, transfigurée dans la Vierge de Guadalupe. La Pachamama représente la fécondité et la source des biens matériels. Comme les apus et autres achachilas, elle veille aux besoins de ses « enfants » qui la comblent d'offrandes (la mesa) – objets rares ou chers et gourmandises, brûlés en plein champ.

La musique et la danse

La mélodie que l’on chante en forçant sa voix à l’octave supérieure, c’est le huayno, qui utilise la gamme précolombienne, même si aux tambours (cajas et tinyas) et percussions, sifflets et ocarinas, flûtes de Pan (antaras) et flûtes droites (kenas), on a ajouté des instruments à cordes, guitare et violon. Si la mélodie peut sembler triste, les paroles, elles, ne le sont pas : il s’agit de poèmes romantiques ou insinuations sexuelles en quechua.

Une musique toujours populaire, notamment parmi les Indiens, qui célèbrent toutes sortes de fêtes, sans craindre de s’endetter pour les financer. Pendant plusieurs jours, l'alcool arrose les danses rituelles (on y mime l'accouplement, la chasse), rythmées par des orchestres amateurs. Les pétards, assourdissants, explosent à n'en plus finir, dans des nuages de poudre et de confettis. Peu importe, les sens sont engourdis par la chicha...

D'origine moins ancienne, on y entend aussi beaucoup de tangos argentins et les tintamarres de cuivres de la musique mexicaine au romantisme morbide.

Il existe également une importante tradition de musique afro-andine, dont Susana Baca est, au Pérou, la représentante la plus célèbre. En Bolivie, la saya, rythmée par les tambours, née vers Coroico dans les Yungas, est à l’origine de la lambada, ce succès planétaire porté par le groupe Kaoma mais que l’on doit en fait au groupe bolivien Los Kjarkas (qui ne toucheront leurs droits d’auteurs que plusieurs années plus tard...)..

Dans un tout autre registre, ne soyez pas surpris d'entendre, dans les lieux touristiques, les Beatles et Simon & Garfunkel revisités façon flûtes de Pan...

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