Histoire et dates clés Nantes

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Sous les Romains, Condevincum, où vivent les Namnètes, d’où le nom de Nantes, est déjà un centre actif qui bénéficie de sa situation au confluent de l’Erdre et de la Loire. Après avoir subi les invasions saxonnes au Ve siècle, la ville se réorganise au VIe siècle. Nominoë devient roi des Bretons en 842. Mais Nantes est envahie ensuite par les Normands. Le duché de Bretagne est reconstitué en 936 par Alain Barbe-Torte. En 1213, Pierre de Dreux, dit « Mauclerc », nommé duc de Bretagne par Philippe Auguste, fait de Nantes sa capitale et fortifie la ville. Après les péripéties des guerres de Succession, le duché devient puissant sous la houlette des Montfort, vainqueurs du conflit. Une université est créée en 1460.

Lorsque Louis XI décide d’annexer la Bretagne à la couronne de France, il se heurte à la résistance du duc François II. La défaite de l’armée bretonne en 1488 porte un coup fatal à l’indépendance de la Bretagne. En épousant Charles VIII, puis Louis XII, Anne de Bretagne rapproche la Bretagne de la France tout en préservant son autonomie. Ce n’est qu’avec sa fille Claude que la Bretagne est définitivement rattachée à la France, en 1532, Anne n’ayant pas eu d’héritier mâle.

Au cours des guerres de Religion, Nantes est peu touchée par le calvinisme. Au contraire, les Nantais suivent le gouverneur de la Bretagne, Mercœur, du côté des ligueurs. Henri IV obtient la soumission de Mercœur et vient lui-même signer l’édit de Nantes en 1598, qui mettra fin aux guerres de Religion.

Nantes et la traite des Noirs

Du XVIIe au XIXe siècle, Nantes profite du commerce du « bois d’ébène » (la traite des Noirs) et devient le 1er port de France. Les hôtels de style Louis XV et Louis XVI sont les témoins de cette période prospère, voire fastueuse. Honteusement.

Pour l’historien Michelet, les corsaires ont fait la fortune de Saint-Malo... et les négriers celle de Nantes ! Nantes organisa plus de 40 % des expéditions négrières françaises, et ses navires déportèrent environ 450 000 captifs noirs vers les colonies d’Amérique.

Pour mieux comprendre comment fonctionne ce « système », suivons l’un des navires qui effectuent ce commerce triangulaire. Le bateau est chargé à Paimbœuf, car les bâtiments, ayant un trop fort tirant d’eau, ne peuvent accéder à Nantes. Les marchandises consistent en des produits de fabrication française : toiles imprimées, armes, alcool auxquels s’ajoute la pacotille (bijoux, verroterie, miroir...) offerte pour entamer les négociations. 2 mois plus tard, le vaisseau arrive en Afrique. Après moult tractations, on embarque des esclaves enchaînés. L’ouvrage Le Parfait Négociant propose, pour la « conservation des nègres », d’« embarquer quelque personne qui sût jouer de la musette, de la vielle, violon ou de quelque autre instrument pour les faire danser et tenir gais, le long du chemin ».

Au XVIIIe siècle, plusieurs centaines de milliers de captifs sont ainsi transférés pour exploiter les terres du Nouveau Monde. C’est d’abord la Martinique qui reçoit le plus d’esclaves. Après 1735, Saint-Domingue la supplante. À l’arrivée, les captifs sont vendus pour ensuite travailler dans les plantations ou comme domestiques.

Après la vente aux Antilles, le navire retourne en France, chargé de sucre brut, de café, d’indigo, de coton, de tabac, de bois. Plus des plantes qui deviendront mention obligatoire sous Louis XV afin d’acclimater de nouvelles variétés botaniques dans le royaume de France. De 1715 à 1775, on enregistre 787 retours de navires négriers, soit la moitié de la traite française. Effroyable période, rappelée par l’émouvant Mémorial de l’abolition de l’esclavage, inauguré en 2012.

Mais la véritable fortune de Nantes se fait surtout avec le commerce des matières premières. On traite le sucre à Nantes : de cette époque datent les grandes raffineries nantaises. Le coton également est travaillé à Nantes, et le financier Graslin crée la 1re manufacture d’indiennes (cotonnades imprimées) de la ville. Les indiennes réalisées prennent ensuite le chemin de l’Afrique.

Les ambitions de la bourgeoisie nantaise croissent avec sa richesse. Les armateurs se font élire aux États de Bretagne, ce qui ne va pas sans quelques aigreurs. Le commerce nantais souffre, par ailleurs, de la contrainte des barrières douanières... Tout cela explique pourquoi la bourgeoisie de la ville accueille favorablement la Révolution.

Les troubles de la Révolution

Si, avec la Révolution, Nantes devient le chef-lieu de la Loire-Inférieure, elle n’en connaît pas moins une période bien troublée.

- L’attaque de Nantes : en 1793, les 2 armées royales de Charette et de Cathelineau attaquent la ville. La résistance est vive, et Cathelineau est tué place Viarme.

- Les noyades de Carrier : en octobre 1793, chassé par le maire de Rennes, Carrier est envoyé par la Convention à Nantes pour « purger le corps politique de toutes les mauvaises humeurs qui y circulent ». La Terreur se développe avec les délations des dames négrières enrichies, jalouses des aristocrates. Jugeant la guillotine insuffisante pour tuer les suspects et les prisonniers, Carrier fait embarquer une centaine de condamnés sur une embarcation qui est ensuite sabordée au milieu de la Loire. Et il recommence l’opération maintes fois. En tout, il fait guillotiner, fusiller et noyer jusqu’à 13 000 personnes selon les royalistes (2 000 selon les républicains !). À la suite des plaintes des Nantais, Carrier sera jugé puis exécuté sur ordre de Robespierre.

- La mort de Charette : après le débarquement raté des émigrés à Quiberon, Charette reprend les armes. Il est capturé et fusillé place Viarme le 29 mars 1796.

Le XIXe siècle : Nantes, ville industrielle

Le blocus continental, l’abolition de la traite des Noirs, décidée par la Révolution mais vraiment effective en 1848 (ce qui n’empêchera pas les Nantais de fabriquer pour les autres pays des navires négriers pendant encore plusieurs dizaines d’années !), l’invention de la fabrication du sucre à partir de la betterave, l’essor du chemin de fer et l’ensablement de la Loire constituent de sérieux handicaps à la croissance économique de la ville.

Nantes opère pourtant sa reconversion dans les conserveries, les biscuiteries (Biscuiterie nantaise et Lefèvre-Utile, BN et LU pour les intimes) et la métallurgie. En 1856, un avant-port est créé à Saint-Nazaire.

Et les dragages de la Loire, à la fin du XIXe siècle, redonnent un nouvel élan au commerce maritime. En 1914, Nantes accueille encore les grands cap-horniers, déjà concurrencés par les vapeurs transatlantiques armés à Saint-Nazaire.

Au cours du XXe siècle

De grands travaux bouleversent le visage de Nantes : les îles Feydeau et Gloriette sont rattachées à la rive droite par le comblement des anciens bras de la Loire. L’Erdre est détournée dans un tunnel. La culture des légumes sur les terres humides (marais) des bords de Loire se développe alors. Les maraîchers qui cultivent carottes, navets, poireaux, mâche, etc. se partagent les bonnes terres avec les fleuristes (85 % du muguet vendu le 1er mai vient de Nantes) et avec les vignerons du muscadet. Pas étonnant que Nantes accueille le 2e plus grand MIN (« Marché d’intérêt national) ») de France après Rungis.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nantes n’échappe pas aux bombardements (des Alliés) en septembre 1943, qui coûteront la vie à des milliers de personnes et détruiront partiellement le centre, et plus particulièrement le magnifique magasin Decré, œuvre Art déco de l’architecte Sauvage (auteur de La Samaritaine à Paris). Le cours des Cinquante-Otages doit son nom à la répression qui suivra l’exécution, le 20 octobre 1941, du colonel Hotz, commandant allemand. Les Allemands annoncent que 50 otages seront abattus si les coupables ne se livrent pas. 2 jours plus tard, 48 personnes sont fusillées en représailles, dont 27 sont des internés du camp de Châteaubriant. Parmi eux, Guy Môquet, qui laisse une lettre émouvante à ses parents, Charles Michels, député communiste du 15e arrondissement de Paris, et Jean-Pierre Timbaud, secrétaire de la Fédération des métaux CGT en région parisienne. Cet événement marque le véritable début de la Résistance.

Le général de Gaulle fera de Nantes une des cinq villes « Compagnon de la Libération ».

Nantes aujourd’hui

Régulièrement plébiscitée pour sa qualité de vie, Nantes s’affiche comme la 3e grande métropole de France par sa croissance démographique. Grâce à une riche vie universitaire et à une industrie diversifiée (BN, Beghin-Say, l’aérospatiale...), Nantes s’impose comme le 1er pôle économique du Grand Ouest. Le taux de croissance de l’économie nantaise est 2 fois supérieur à celui de la moyenne française, le développement du secteur tertiaire étant spectaculaire, favorisé par les décentralisations (INSEE, SNCF, ministère des Affaires étrangères, etc.).

En même temps, la volonté d’alliance entre Nantes et Saint-Nazaire s’affirme de plus en plus pour le développement d’une métropole européenne. Aujourd’hui, le Grand Port maritime de Nantes – Saint-Nazaire est le 4e port français (pétrole, gaz, charbon, tourteaux, céréales, bois) et possède la 1re raffinerie de France à Donges. Depuis 2007, un pont artistique a été établi grâce à l’événement Estuaire, un musée à ciel ouvert constitué d’œuvres contemporaines le long de la Loire, à découvrir sur les 60 km d’estuaire reliant Nantes à Saint-Nazaire.

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