Histoire Minorque
Préparez votre voyage avec nos partenairesL’héritage talayotique
De loin en loin, de drôles de monticules de pierres surgissent des champs minorquins : les talayots, sortes de tours de 4-5 m de haut datant de l’âge du bronze, qui semblent avoir servi à la fois de lieu de culte et de poste d’observation.
La plus corpulente, à Taula de Trepucó, mesure 26 m de diamètre. Certains villages, protégés derrière des enceintes semi-cyclopéennes, en comptaient plusieurs. Près de 300 subsistent sur l’île, qui a d’ailleurs déposé un dossier pour faire classer par l’Unesco ce patrimoine préhistorique.
On y a aussi parfois retrouvé une taula, une « table » en forme de menhir surmontée d’une pierre plate, utilisée comme autel et généralement entourée d’un cercle de pierres sacré. On connaît une trentaine de ces taulas, dont 7 encore debout ; aucune n’a été trouvée à Majorque. Avant que l’archéologie ne s’y intéresse, les Minorquins avaient pour habitude d’y voir les tables sur lesquelles ripaillait une race de géants disparue !
Plus anciennes (1400-900 av. J.-C.) et isolées, les navetas sont des tombes collectives circulaires ou en forme de bateau.
Le traité d'Utrecht en 1713
En 1713, le traité d’Utrecht consacra la suprématie anglaise lors de la guerre de Succession d’Espagne. Le pays y perdit, entre autres, l’île de Minorque. Les Britanniques y restèrent jusqu’en 1782 – exception faite d’un court épisode français –, pour revenir encore lors des guerres napoléoniennes.
Ils firent de l’île leur principal bastion en Méditerranée et y importèrent leurs habitudes : fabrication de gin, façades couvertes de bow-windows (boínders) et anglicismes truffant le catalan local... Neversò ! (never so), dit-on encore aujourd’hui pour exprimer son incrédulité !