Traditions Jamaïque

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Ganja

Votre chauffeur de taxi vous dépose devant un site à visiter et se roule un pétard en vous attendant. Des rastas à l’air hagard tirent sur d’énormes cônes. Des jeunes viennent vous démarcher sur la plage pour vous proposer de l’herbe au vu et au sus de tous. Et, au musée Bob Marley de Kingston, un coffee-shop a même ouvert en 2023 et propose une sélection d’herbe jamaïcane !  Aucun doute, vous êtes en Jamaïque !

Le saviez-vous ? Le Gange indien tiendrait son nom de la ganja, le cannabis sativa, car de vastes champs l’auraient bordé autrefois !

Sans doute implanté sur l’île vers le milieu du XIXe siècle avec l’arrivée d’immigrants indiens, le cannabis s’est installé durablement à partir des années 1930 à travers le mouvement rastafarien (plus d’infos sur le mouvement rastafarien). Pour ses adeptes, il est un médium qui permet d’approfondir sa foi, d’entrer en communion avec Jah (Dieu), et s’inscrit ainsi dans une sorte de processus spirituel contemplatif.
Le cannabis est même, pour certains, cet « arbre de vie » évoqué par la Bible qui, affirment-ils, aurait poussé sur le tombeau du roi Salomon… L’herbe étant un don de Dieu, dont aucun homme ne peut interdire l’usage, la prohibition est vécue comme une entrave à la liberté de conscience exercée par les puissances du mal (désignée sous l’appellation de Babylone)…

Cela étant, les rastas fument aussi beaucoup en dehors des « services », et beaucoup de Jamaïcains non-rastas fument également ! Une ancienne étude américaine estime le nombre d’utilisateurs (actifs ou anciens) du cannabis à 60-70 % de la population (!) – ce qui comprend aussi ceux, très nombreux, qui boivent du ganja tea, remède campagnard contre le rhume ou la petite forme. En fait, on fume un peu en Jamaïque comme on boit un verre de vin en France.

Tous les Jamaïcains ne fument pas et certains, en haut de l’échelle sociale, affirment même que le piteux état économique de la Jamaïque doit beaucoup à l’effet démotivant de la ganja. Les Rastas, eux, répondent que l’herbe sacrée leur permet de se détacher du désir incontrôlé de succès et d’accumulation, principale plaie de la société mondialisée… Question de point de vue.

Face à l’omniprésence de la ganja et au gros business qu’elle implique, les autorités, libérées des diktats américains de « guerre contre la drogue » par le début de relâchement des législations dans certains États nord-américains, ont adopté en 2015 leur propre programme de dépénalisation. Chaque Jamaïcain est ainsi désormais autorisé à cultiver 5 plants de cannabis, et à transporter jusqu’à 2 onces (57 grammes) de feuilles séchées pour sa consommation personnelle.
Il reste toutefois (théoriquement) interdit de fumer dans les lieux publics. Les Rastafariens ont droit à un traitement spécial : aucune limite ne s’applique à eux tant que leur « marie-jeanne » se limite à un usage spirituel.

Se tournant vers le futur, la Jamaïque s’imagine désormais en fournisseur de cannabis à usage médical. Une agence d’État a même été formée à cet effet, et les cultivateurs locaux peuvent faire une demande d’autorisation de culture sur des surfaces atteignant jusqu’à 0,4 ha (1 acre).

Kumina

Le kumina (ou cumina), c’est un peu le vaudou jamaïcain. Cette religion afro-caraïbe trouve ses origines chez les Bantous du lointain Congo et aurait été importée sur l’île par des engagés venus de cette région vers 1850 pour remplacer les esclaves affranchis dans les champs de canne à sucre. En Jamaïque, elle se pratique surtout au sud-est de l’île, dans la paroisse de St. Thomas.

Les adeptes croient eu deux sortes de divinités : celles liées à la Terre et celles liées au Ciel, où trône une sorte de Dieu suprême créateur. Les prêtres, indifféremment hommes ou femmes (appelés kings ou queens), longuement initiés, sont réputés pouvoir contrôler les esprits et les zombies.

Le kumina, c’est, par extension, une musique et une danse, battant au rythme hypnotique des tambours et intrinsèquement liées aux rituels qui, aux côtés des chants et sacrifices, permettent d’entrer en transe et, par là-même, en communication avec les divinités et les esprits des ancêtres. Le « possédé » dansera différemment selon qu’il est habité par l’un ou l’autre. Ces rituels, destinés à faire le bien (mais jamais exempts de tentations contraires) ont notamment pour vocation de guérir, voire de faire revenir les morts de l’au-delà ! Les danses kumina ont été notamment reprises à son compte par la National Dance Theatre Company.

Jours fériés

- 1er janvier : Nouvel An.
- Février-mars : mercredi des cendres.
- Mars-avril : Pâques.
- 23 mai : fête du travail.
- 1er août : Emancipation Day (abolition de l’esclavage).
- 6 août : fête de l’indépendance.
- 3e lundi d’octobre : National Heroes’ Day.
- 25 et 26 décembre : Noël et Boxing Day.

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