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Religions et croyances

eglise pointe-a-pitre © jlazouphoto - Adobe Stock – Eglise Saint Pierre et Saint Paul, Pointe-à-Pitre

Adventistes, baptistes, méthodistes, témoins de Jéhovah... Une insularité en appelle une autre. Comme en Polynésie, les micro-Églises sont ici chez elles. Pour beaucoup d'Antillais, en effet, la ferveur importe plus que le chemin.

Dans les villages, la messe est suivie avec conviction : femmes en coiffe, messieurs endimanchés et marmots gominés. Chacun prend sa plus belle voix pour chanter les cantiques. Le jour de leur première communion, les jeunes filles portent de magnifiques robes blanches en dentelle.

Les temples hindous, quant à eux, vous feront regretter Bénarès. Le shivaïsme originel s'est corrompu au contact des chrétiens créoles. La grande fête s'appelle tout simplement Bon Dieu Cooli (le coolie, c'est l'Indien). Quatre jours de sacrifices (un mouton, un coq) et de danses rituelles en habits bariolés, qui peuvent aller jusqu'aux transes sacrées sur le tranchant d'un sabre.

Les 1ers colons ont introduit le catholicisme et l'ont imposé aux esclaves. Ces derniers, marqués par leurs croyances africaines, ont teinté la religion des maîtres de multiples superstitions, conservant ainsi une partie de leurs croyances animistes. Cependant, les chances sont minces de croiser un gadédzafé qui bénit, désenvoûte ou encore un quimboiseur qui jette le mauvais sort. Les Guadeloupéens qui ont besoin de leurs services savent où les trouver.

Les pratiques plus noires en appellent à l’aide des morts pour éliminer un rival.

Les Antillais entretiennent d'ailleurs un rapport étroit avec leurs morts. Les veillées mortuaires (qui se raréfient) servent à accompagner le défunt jusqu'à sa dernière demeure, pour qu'il ne revienne pas, courroucé, tourmenter les vivants. Ils vont parfois rire et chanter. Ils vont manger et aussi boire du rhum. Avec, à chaque verre, une goutte versée à terre pour le mort.

Les esprits de la nuit

Aux Antilles, ils sont encore très présents. Ainsi, le mois de mai est-il celui de la diablesse. À la tombée du jour, celle-ci surgit, dressée sur une charrette. Lancée au grand galop, elle fouette son attelage, crie à pleins poumons, frappe sur un tambour et entraîne avec elle l’esprit des hommes qui s’attardent sur sa beauté mulâtre.
Il y a aussi ces gentils petits cochons, les ti-cochons-sianes, qu’on entend couiner au crépuscule autour de la maison.

Sur ces îles où les trésors enfouis sont nombreux, il y a, dit-on, « toujours un corps au-dessus de l’or ». Le gardien de l’argent, comme on l’appelle, est souvent un ancien esclave qui, ayant creusé le trou, fut remercié d’une balle de plomb pour sceller le secret. Son esprit veille sur le trésor et terrorise ceux qui le convoitent.

Mais les esprits les plus célèbres des nuits tropicales sont sans conteste les zombis. Ils ont aux Antilles un sens différent du vaudou haïtien et désignent divers grands diables des îles. Ainsi, les soucougnans sont des « engagés » qui possèdent le pouvoir de voler.
Les morfoisés (métamorphosés) quittent leur corps pour prendre l’apparence d’un animal : souvent un chien. Les Antillais n’ont pas oublié qu’au temps de l’esclavage les chiens servaient à traquer les « Nègres marron », et ils ne les aiment guère.

Les rencontres avec les esprits ont lieu la nuit. Ceux-ci quittent les cimetières pour se dérouiller les jambes et, accessoirement, terroriser les vivants. La mémoire collective antillaise a perpétué un ensemble de règles à respecter. D’abord, de manière paradoxale, il faut éviter les églises. Elles sont, la nuit, de vrais repaires à esprits. Également tous les endroits sombres, comme les ravins, les bois épais, les ruelles étroites ou le dessous des ponts.
Si, malgré tout, on croise un revenant, il convient de retrousser ses vêtements, ou d’arracher une touffe d’herbe avec un peu de terre accrochée. En dernier recours, faire un signe de croix.

Les rastas

Pour la plupart des gens, le rasta n’est rien plus qu’un amateur de reggae portant son bonnet comme un drapeau sur ses cheveux longs entrelacés en tresses très serrées (dreadlocks) en forme de lianes et enduites de pâte de cactus ou de cacao. Ce look de baba-cool tropical, popularisé par Bob Marley, Peter Tosh et Jimmy Cliff, cache pourtant une philosophie érigée en culture et en mode de vie par de nombreux Noirs des Caraïbes, en majorité anglophones.

Né à la Jamaïque, ce mouvement religieux a gagné les autres villes anglophones. Contraction de Ras Tafari, titre de noblesse donné à l'empereur d'Éthiopie Hailé Sélassié, le rasta obéit à la doctrine fondée dans les années 1920 par le « prophète » noir américain Marcus Garvey. Le « rastafarisme », qui mélange de façon souvent nébuleuse les préceptes hébraïques et d’incroyables extrapolations sur le couronnement du négus.

Cette mystique particulière aux Antilles aura au moins eu l'intérêt de donner à la musique l'un de ses genres les plus originaux : le reggae. Et son chanteur-prophète le plus doué, Bob Marley, a pris la place d'Hailé Sélassié dans le cœur des jeunes rastamen. Chantant l'exode de ses ancêtres, prêchant la pauvreté et vilipendant les représentants de Babylone la corruptrice, Marley a permis à des millions de Noirs exilés de comprendre que « Dieu est homme » et qu'« un homme sage ne parle pas trop ».

Les rastas, avant tout non violents même s’ils ne cachent pas toujours leur hostilité aux touristes qui symbolisent à leurs yeux les valeurs babyloniennes, croient au pouvoir pacificateur de la musique, observent un régime alimentaire très strict et préfèrent vivre sans travailler excessivement. Pas de burn out en vue donc, sauf si l'on considère leur occupation essentielle qui consiste à pratiquer un jardinage d’un genre particulier : ils plantent, cultivent et fument la ganja.

Si la marijuana a, aux yeux des rastafaris, de nombreuses vertus (médicinales, aphrodisiaques et autres), elle aura plutôt pour vous celle de causer des problèmes, sauf en cas d'évolution de la législation. Malgré les palmiers et le soleil, les lois de la République s’appliquent ici comme ailleurs !

Vêtement traditionnel

Pour être belle, autrefois, il fallait casser sa tirelire : superbe jupon de broderie anglaise, corsage décolleté, jupe ample en madras (un tissu mordoré à carreaux, acclimaté ici par les Indiens), foulard triangulaire, grande robe chatoyante pour les fêtes, sans oublier un arsenal de bijoux en or (collier-chou, chaîne-forçat, etc.). Adieu foulards, adieu madras...
Ce costume superbe a disparu du paysage courant, même s'il se porte toujours pour les cérémonies, les fêtes (comme celle des cuisinières) et le carnaval.
Les femmes antillaises, qui adorent s'habiller pour les grandes (et petites) occasions, arborent fréquemment leurs boucles d'oreilles... créoles, comme on les appelle. Autrefois, ces parements étincelants étaient enroulés de fil noir en période de deuil, tandis que la coiffe se parait de blanc.

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