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Culte des ancêtres

Aux temps jadis, le culte des ancêtres prévalait à Fidji. Chaque clan rendait ainsi hommage à son kalou vu, son fondateur, adoré dans le sérail du très sacré bure kalou (« maison des dieux »), superbes édifices aux hauts toits en palmes bâtis sur une éminence.
Ils étaient placés sous la responsabilité des bete (prêtres), à la charge héréditaire. Ceux-ci organisaient quotidiennement le burau, la cérémonie au cours de laquelle une coupe de yaqona (voir les traditions aux Fidji) était offerte à l’ancêtre divinisé. Le bete communiquait avec l’esprit du défunt et sollicitait son aide et ses avis, à travers ses rêves considérés comme prophétiques et ses transes.

Les croyances ne s’appuyaient cependant pas sur un unique culte mais sur un éventail de pratiques. Aux côtés des kalou vu figuraient ainsi d’innombrables kalou yalo : des héros s’étant illustrés au combat assimilés à des « dieux » de la guerre, de bons cultivateurs devenus « dieux » de l’abondance… De bons exemples, en fait, à la manière des saints catholiques, si l’on excepte les kalou yalo évoqués pour leurs prouesses sexuelles…

Les kalou étaient généralement attachés à un site naturel spécifique, qu’il s’agisse d’un arbre majestueux, d’un sommet, d’un rocher ou d’un passage dans le récif. Ces lieux considérés comme sacrés (tabou) devaient être respectés, au risque de voir maladie ou même mort s’abattre. Au quotidien, d’innombrables règles régissaient d’ailleurs la vie des hommes et des femmes, en fonction de leur statut social, de leur sexe, de leur âge… Et pour couronner le tout, magie et sorcellerie ajoutaient leur grain de sel.

Cannibalisme

Longtemps, les îles fidjiennes ne furent connues en Europe que sous leur nom d’ « îles des Cannibales ». Les explorateurs s’y aventuraient à reculons et les missionnaires craignaient pour leur intégrité physique.

Le dernier cas documenté de cannibalisme à Fidji remonte à 1867. Les victimes ? Le révérend Thomas Baker et sept de ses catéchistes. On raconte que le méthodiste anglais, dans son zèle prosélyte, aurait offert un peigne à un chef coutumier… avant de le lui arracher des cheveux lorsque celui-ci refusa de se convertir. Funeste erreur ! Ce geste aussi offensif qu’offensant scella bientôt son sort et celui de ses compagnons. Les meurtres de Fidjiens christianisés étaient alors fréquents, mais c’est la première – et dernière – fois qu’un étranger était ainsi tué et mangé. L’épisode inspira d’ailleurs à Jack London l’une des histoires de ses Contes des mers du Sud.

Le musée de Suva consacre une vitrine à cette drôle d’aventure. Y sont exposés une typique « fourchette cannibale » en bois à deux dents qui aurait servi au festin (on peut aujourd’hui en acheter des reproductions) et les restes des semelles de Baker qui, affirme-t-on, se seraient elles aussi retrouvées au barbecue…

Au-delà de cette histoire particulière, le cannibalisme fidjien révèle l’état d’une société modelée par la peur et les combats constants entre clans retranchés dans leurs villages fortifiés. Le vocabulaire, par sa richesse même, témoigne de l’importance avant tout rituelle du cannibalisme.

Ainsi, à Tavuni, peut-on voir un killing stone comme il en existait tant, où l’on plaçait la tête des victimes avant de leur asséner un violent coup de club de guerre – jusqu’à les décapiter. La tête était ensuite apportée au chef, selon un rituel qui reproduisait à chaque nouvelle lune. Des termes spécifiques décrivent ici les victimes enterrées vivantes sous le poteau central des constructions nouvelles, les enfants attachés aux mats des grandes pirogues au retour des expéditions guerrières et les traitements spéciaux réservés aux victimes les plus méprisées – débitées en petits morceaux de leur vivant, mangées sous leurs propres yeux, voire forcées à consommer elles mêmes certains de leurs membres amputés… Le cannibalisme apparaît bien là pour ce qu’il était : la forme ultime de l’humiliation.

Les curieux pourront se rendre, au nord de Viti Levu (près de Vaileka) sur la tombe du plus grand cannibale de l’histoire (record inscrit au Guinness…) : Udreudre. Le simple bloc de béton s’entoure d’une montagne de pierres : une pour chaque victime, dit la légende. Il y en aurait, selon les sources, entre 872 et 999…

Navigation

Les anciens Fidjiens étaient de grands navigateurs . Il fallait l’être pour réussir à coloniser ces îles isolées en plein Pacifique, à plus de 1500 km au nord-est de la Nouvelle-Calédonie et 3000 km de la Papouasie – d’où vinrent leurs ancêtres en progressant d’archipel en archipel, pour atteindre Fidji vers 1300-1000 av. J.-C.

On parlait alors de drua pour désigner ces grands canoës de haute mer qui pouvaient atteindre 30 m de long et transporter jusqu’à 200 personnes, sans compter cochons et poulets. Conçus avec deux coques de taille inégale reliées par une structure en bois, ils étaient d’une rapidité inconnue ailleurs – et ont d’ailleurs inspiré le design des actuels catamarans de course. Ils ne possédaient pas de gouvernail, mais étaient dirigés à l’aide d’un aviron de gouverne qui pouvait mesurer jusqu’à 10 m de long et exigeait la présence de 3 ou 4 hommes pour le manœuvrer. Il était si gros et intransportable que les plus grands canoës en avaient un à chaque extrémité !

Comme toute chose ici, le lancement des drua de guerre, propriété exclusive des chefs, faisait l’objet de cérémonies très ritualisées, mettant en scène des sacrifices humains. Des coutumes précises en réglementaient par ailleurs l’usage. Il était ainsi interdit à toute autre embarcation de leur couper la route, de s’en approcher vent debout, ou même aux drua de pénétrer dans l’espace maritime d’un autre chef à la voile – il convenait alors de sortir les rames et de souquer (pas trop ferme).

Les drua ont malheureusement disparu avec la colonisation. Seuls deux, petits, ont survécu dont l’un est exposé au Musée de Suva.

Respecter la coutume

Les Fidjiens sont très attachés à la coutume. On ne pénètre pas sur les terres d’un village sans s’être préalablement présenté au chef et sans lui avoir présenté de sevusevu (cadeau) – en général 500 g à 1 kilo de poudre de kava (ou l’équivalent de 20 F$). Il ne s’agit pas là de folklore, mais d’une cérémonie rituelle à part entière, qui demande du temps et exige de se conformer à une certaine étiquette.

Une fois invité à entrer, buvez votre coupe de kava d’un trait et, en remerciement, tapez dans vos mains 3 fois. Vous sachant étrangers, vos hôtes montreront une certaine bienveillance si vous vous emmêlez un peu les pinceaux, mais il est important d’essayer de bien faire.

Il convient en outre, dans les villages : - de porter des vêtements qui couvrent épaules et genoux (plus encore pour les femmes) ; l’idéal est d’acheter un sulu (paréo) ; - d’éviter chapeau et lunettes de soleil ; - de quitter ses chaussures en entrant dans un bâtiment ; - de ne jamais s’asseoir en étirant les jambes vers l’avant ; - de ne pas toucher la tête de qui que ce soit et encore plus d’un chef. Insulte suprême !

Sachez en outre que certaines îles ne sont pas accessibles aux étrangers. La précision peut être importante pour ceux qui sont en voilier…

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