Carte d'identité Birmanie

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Carte d'identité

- Nom officiel : République de l'Union du Myanmar.
- Superficie : 676 577 km².
- Population : environ 55 millions d'habitants.
- Densité : environ 78 hab./km².
- Capitale : Naypyidaw (depuis 2005).
- Président : Win Myint, depuis mars 2018.
- Régime politique : république depuis 2011 (coup d'Etat militaire le 1e fevrier 2021).
- Religion officielle : le bouddhisme Theravāda.
- Groupes ethniques : birman (68 %), shan (10 %), karen (7 %), rakhine (4 %), chinois (3 %), indien (2 %), môn (2 %), wa (2 %), kachin (1 %), autre (1 %).
- Langues : birman, anglais, langues et dialectes des diverses minorités ethniques.
- Monnaie : le kyat (Ks).
- Salaire mensuel moyen : environ 400 000 Ks (240 €) dans le privé, et 60 000 Ks pour un fonctionnaire (96 000 Ks à Yangon), soit entre 36 et 57 €. Le salaire minimum mensuel légal équivaut à 40 €.
- Indice de développement humain (espérance de vie, éducation, niveau de vie) : 0,57. Rang mondial : 148e sur 189.
- Site inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco : Bagan (inscrit en 2019),site de Pyay (en 2014).

Pourquoi le nom Myanmar ?

L'« Union du Myanmar » (on ne prononce pas le « r ») est le nom choisi en 1989 par la junte militaire. Officiellement, il s'agissait de couper les liens avec le passé colonial, en cessant d'utiliser le mot « Birmanie » (Burma), d'origine anglaise.
En effet, le terme « Myanmar » a été utilisé pour la 1re fois par les Cham du centre du Vietnam actuel, pour désigner le peuple de Bagan, avec qui ils commerçaient. Il était couramment employé aux XIe et XIIe s. 1 siècle plus tard, le vénitien Marco Polo appelle le pays « Mien ».

L’abandon du nom « Birmanie » et l’adoption de « Myanmar » permettaient de renouer avec ce passé « glorieux » précédant l’occupation anglaise. Idem pour certaines villes, qui ont également été rebaptisées, comme Rangoon devenue Yangon.
Quant à la nouvelle capitale, Naypyidaw, son nom signifie « demeure des rois ». Mais cela n’empêche pas la plupart des minorités ethniques de se reconnaître moins dans le terme « Myanmar » que dans celui de « Burma », ni la communauté internationale, dont la France, de continuer souvent de parler de la « Birmanie » ou encore de « Rangoon ».

Droits de l'homme

Progressivement, toutes les institutions ou organisations qui avaient en leur temps accordé une distinction honorifique à Aung San Su Kyi la lui retirent désormais. En cause, son inaction, voire sa complicité dans le « génocide » à l’encontre de la communauté Rohingya. Elle a beau donner quelques signes d’apaisement, en appelant les réfugiés rohingyas à revenir dans le pays, Aung San Su Kyi ne pourra pas effacer aussi facilement la tâche indélébile qui lui colle désormais à la peau. Le 14 novembre 2019, la CPI a officiellement donné son aval à la procureure Fatou Bensouda pour enquêter sur des « actes de violences systématiques », d’expulsion en tant que crime contre l’humanité et de persécution fondée sur l’appartenance ethnique ou la religion à l’encontre de cette communauté musulmane de la province de l’Arakan. Dans la même semaine, une plainte en compétence universelle avait également été déposée en Argentine, notamment à l’encontre d’Aung San Suu Kyi, par des réfugiés rohingyas pour les mêmes crimes. Et la Gambie a également demandé à la Cour internationale de Justice de poursuivre la « Dame de Rangoon » pour « actes de génocide ». Sa comparution a eu lieu en décembre 2019. Niant obstinément, puis légitimant au final les exactions commises par les militaires, Aun San Suu Kyi a depuis longtemps passé le point de non-retour. Un « génocide », donc, qualifié ainsi par l’ONU en août 2018.

Initié par des groupes de civils galvanisés par des moines bouddhistes fanatiques, et poursuivi méthodiquement par l’armée birmane, ce nettoyage ethnique a poussé plus de 740 000 d’entre eux à fuir vers le Bangladesh depuis l’été 2017. Un pays dont les autorités birmanes les accusent d’être géographiquement originaires, ce qui les prive de fait, selon elles, du droit à la citoyenneté birmane.

Pillages, assassinats extra-judiciaires, viols systématiques, incendies de villages : c’est par pure volonté électoraliste que la « Dame de Rangoon » a laissé faire, protégeant l’armée birmane. Verra-t-on un jour l’ancienne Prix Nobel de la paix condamnée pour génocide devant la Cour pénale internationale ? Nous n’en sommes pas encore là, mais la Cour internationale de justice de La Haye a ouvert en septembre 2018 une enquête préliminaire sur la déportation présumée de Rohingyas par la Birmanie vers le Bangladesh.

Une tradition, dans ce pays aux 135 ethnies, qui a compté et compte encore de nombreuses rébellions armées, fruits d’une longue et complexe histoire, de l’exploitation illégale de ressources naturelles, et de la culture du pavot. En dépit de négociations de paix qui ont abouti à la signature d’un compromis historique avec certaines communautés en 2015, certains groupes armés continuent de défier le pouvoir central.
Une récente Fraternité de l’Alliance du Nord regroupant 4 de ces mouvements se livre à des combats importants contre l’armée. Dans ces régions, tous continuent à commettre de graves exactions contre les populations civiles. Les ONG sont particulièrement préoccupées par le nombre encore élevé de déplacés internes générés par ces multiples affrontements.

Une chose est sûre, la situation sécuritaire a totalement occulté les quelques progrès de ces dernières années. Pire, quelques reculs sont observés et il semble de plus en plus difficile pour les journalistes de s’attaquer aux membres du LND, le parti d’Aung San Suu Kyi. Par ailleurs, en 2019, l’Organisation internationale du travail estimait à 600 000 le nombre d’enfants qui travaillaient dans des conditions dangereuses pour leur santé et leur développement.

Enfin, si l’ancienne junte a accepté de laisser une partie de ses pouvoirs lui échapper, elle conserve toujours 25 % des postes à l’Assemblée, et continue de gérer ses petits et gros trafics à l’intérieur du pays (bois exotiques, pierres précieuses, etc.).

Coup d'Etat militaire et répression de février 2021 

Alors que le monde entier fait face à la pandémie de Covid-19, une tragédie est en train de se dérouler en Birmanie, à la suite d’un coup d’Etat militaire qui a renversé le gouvernement dirigé par la LND d’Aung San Suu Kyi.

Le 1er février 2021, l’armée, contestant le résultat des élections de novembre 2020, a arrêté Aung San Suu Kyi et d’autres dirigeants de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et déclaré l’état d’urgence. Des manifestations contre le coup d'Etat ont éclaté dans tout le pays et, à la mi-février, des centaines de milliers de personnes, la plupart des jeunes âgés de 20 à 30 ans, défilaient à Rangoun. Une grève générale a paralysé le pays.

La répression a été impitoyable : à la fin mars 2021, on comptait plus de 500 personnes tuées et plus de 2 000 arrestations.

Cette tragédie se double d’un effondrement économique, dans un pays déjà mal en point. La Birmanie est l’une des nations les plus pauvres d’Asie, avec des taux élevés de malnutrition, et près d’un tiers des enfants souffrant d’un retard de croissance.

Les banques ont été fermées, les entreprises ne peuvent plus payer leurs employés, tandis que les aéroports sont à l'arrêt et que la junte a ordonné la suspension d'Internet. Les prix des produits de base tels que le riz et l’huile ont considérablement augmenté, annonçant un drame humanitaire.

Malgré les condamnations de l'ONU et de plusieurs pays à travers le monde, l’armée n’a aucune intention de desserrer son étau sur un pays lourdement meurtri par des années de dictature, désormais au bord de la guerre civile, et que les quelques années au pouvoir d’Aung San Suu Kyi n’ont pas permis de réparer

La situation politique reste très instable. Les forces de police et l’armée n’hésitent pas à réprimer par la force, y compris par des tirs à balles réelles, toute opposition.

Pour en savoir plus : lire la tribune de Thant Myint-U, écrivain et historien birman, parue dans le quotidien Libération

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