Histoire et dates-clés Berlin

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Fondations

2 villages de pêcheurs sont à l'origine de la ville : Berlin et Cölln, habités depuis le XIIe siècle par la tribu slave des Wendes.
Pour résister aux princes allemands, la ville s'allie à la Hanse en 1430. Les thèses de Martin Luther au XVIe siècle y connaissent une forte résonance et Berlin devient alors essentiellement protestant. La guerre de Trente Ans (1618-1648) laisse Berlin exsangue ; la population est décimée.

Les souverains de Brandebourg en font une cité importante, en particulier le Grand Électeur qui offre, en 1685 (après la révocation de l'édit de Nantes en 1685), l'asile à plus de 6 000 protestants français. Leur influence sera prépondérante.

Le premier roi de Prusse, Frédéric Ier (qui règne de 1701 à 1713) fait de Berlin sa résidence et la capitale de la Prusse.

Frédéric II (monarque de 1740 à 1786) entreprend, quant à lui, la construction de fastueux monuments, et la porte de Brandebourg est érigée peu de temps après sa mort. Berlin attire les étrangers et les intellectuels.

La capitale du Reich

Avec le XIXe siècle, Berlin s'industrialise et accueille des usines textiles et sidérurgiques. En 1871, Berlin devient capitale du Reich avec Bismarck.
Les Années folles d’après la Grande Guerre voient Berlin se transformer en capitale des plaisirs et du sexe en Europe, où homos des 2 bords s’affichent sans contrainte. Les cabarets ne désemplissent pas.
Sa célèbre université Humboldt, les architectes du Bauhaus et le dramaturge Bertolt Brecht participent à son rayonnement culturel, interrompu par la crise économique de 1929, ce qui favorise l'accession d'Adolf Hitler au pouvoir en 1933, nommé chancelier par le vieux président Hindenburg... même si son parti n’est pas majoritaire.
Après l'incendie du Reichstag qui lui fournit à Hitler un prétexte pour éliminer les communistes et les socio-démocrates, la répression nazie s'abat sur les intelelctuels, les opposants, les artistes « dégénérés », les Roms et les minorités sexuelles.
Tout s’enchaîne rapidement : mai 1933, sur l’ancienne Opernplatz (actuelle Bebelplatz), autodafé de 20 000 livres d’auteurs allemands, juifs, marxistes ou pacifistes considérés comme opposés à l’« esprit allemand » ; juin 1933, « semaine sanglante de Köpenick » ; fin 1933, l’Allemagne est complètement nazifiée. En 1935, c’est la promulgation des lois raciales de Nuremberg ; en 1938, « la Nuit de cristal » et l’incendie des synagogues. De 1941 à 1945, 60 000 juifs berlinois sont assassinés ou déportés.

Au-delà des projets de conquête, la mégalomanie de Hitler s'exprime aussi dans ses plans architecturaux délirants. C'est au jeune et ambitieux architecte Albert Speer que revient la charge d'élaborer les plans de la future capitale du Reich millénaire, Germania, qui devra être achevée en 1950 et livrée à l'admiration du monde entier à l'occasion d'une grandiose Exposition universelle. Le programme prévoit de raser une grande partie du cœur historique de la ville pour libérer l’espace nécessaire aux réalisations pharaoniques qui plaisent au Führer.
Pour reloger les habitants expulsés des quartiers ainsi remodelés, on confisque les logements des juifs, et pour mener à bien les projets, on puise dans les réserves de travailleurs forcés et de prisonniers des camps. Entravés par les attaques de l’aviation alliée, ces travaux seront totalement interrompus en mars 1945.

Des ruines au Mur de Berlin

Durant la Seconde Guerre mondiale, Berlin est un des objectifs prioritaires des bombardiers alliés. Cependant, la ville n'est pas la plus détruite d'Allemagne.

La prise de Berlin, au printemps 1945, par les forces soviétiques a été, elle, destructrice en vies humaines. Berlin n'est plus que ruines.

En juin 1945, l'ancienne capitale devient le siège du Conseil de contrôle allié. On partage la ville en 4 secteurs d'occupation : soviétique pour la zone orientale (près de la moitié de la superficie totale), américain, français et britannique pour le reste. Berlin est enclavé dans la zone d’occupation soviétique. Mais des dissensions apparaissent entre les Alliés : en 1948, les Soviétiques coupent les voies d'accès à Berlin-Ouest. C'est le fameux blocus. Les Américains organisent alors un pont aérien qui permet de ravitailler la population pendant près de 1 an.

Les liaisons téléphoniques entre les 2 Berlin sont interrompues en 1952 par décision de l'Est. Un mouvement de mécontentement se propage dans toute la RDA (fondée en 1949) ; il culmine en juin 1953 avec la grève des ouvriers du bâtiment, réprimée par les troupes soviétiques. 2 millions et demi d'Allemands de l'Est passent alors à l'Ouest, fuyant le .« paradis socialiste ». Pour mettre fin à cette hémorragie, le Mur est érigé en 1961. Il ne tombera que le 9 novembre 1989.
Et comment ? Grâce à Mikhaïl Gorbatchev qui est rentré dans l’histoire en ne faisant rien pour l'éviter. Ses prédécesseurs avaient maté Budapest en 1956 et Prague en 1968 avec leurs chars. Lui, il laissa faire et les 2 Allemagne se réunirent enfin. On lui donna même le prix Nobel de la paix mais il perdit son boulot.

De nouveau ville capitale

Avant la réunification en 1990, Bonn est la capitale provisoire de la République fédérale d'Allemagne (RFA) et Berlin-Est (officiellement « Berlin » tout court) celle de la République démocratique allemande (RDA). Le transfert des institutions fédérales de Bonn à Berlin suscite bien des polémiques...
Berlin, capitale de l'Allemagne, pour certains opposants c'est une relégation trop vers l'Est et l'éloignement de son ancrage occidental. C'est aussi le rappel de Berlin capitale de la dictature nazie ou du Reich de 1871, de la Prusse et de son autoritarisme...

Le traité de 1990 rend à Berlin son statut de capitale, mais la question du siège du gouvernement reste en suspend jusqu'à ce que le Bundestag décide, en 1991, que Berlin sera le siège des institutions de l'Allemagne réunifiée. Alors que la résidence officielle du président de la République (fonction largement honorifique) a toujours été le château de Bellevue, à Berlin, le transfert du gouvernement et de la chancellerie à Berlin est n'est effectif que depuis 2000.

Pour accueillir le nouveau Bundestag, l’ancien Reichstag voit son toit doté d’une coupole en verre devenue depuis l’attraction n° 1 des visiteurs, et symbole très visible de ce renouveau politique de Berlin.

Pour des raisons de coût, la plupart des ministères se sont installés dans des bâtiments datant du IIIe Reich ou de la RDA, même si certains ministres auraient préféré intégrer des bâtiments moins plombés par l’histoire, exemple : le ministère des Finances qui occupe les anciens bureaux de Göring !

La nostalgie des ex-camarades

À l’Est, les attraits de la société occidentale perdent vite de leur éclat et le culte du bon vieux temps – où tout était pris en charge par l’État – fait son apparition sous le joli nom d’Ostalgie. On recherche les bistrots au look d’autrefois, les sodas de l’enfance, le café Gold, les savons Florena, les pâtes à tartiner Nudossi, le chocolat Schlager qui colle toujours au palais, et ce subtil mélange de cornichons et tomates des temps difficiles, définitivement remplacé par un zeste d’orange...

Les célèbres Ostalgie-Parties sont un exemple typique de l’Ostalgie, pendant lesquelles s'affichent des sosies d’Erich Honecker, jouent des airs de musique de la RDA (DDR-Musiktitel) et se consument des produits alimentaires typiques (DDR-typisch), comme le « Club Cola ».

La sortie du film Good Bye Lenin (6 millions de spectateurs en France) puis celle de La Vie des autres (pourtant critique pour le régime) ajoutées au succès de la société Ossiversand, qui vend par correspondance des produits de l’Est (recréés) comme les cornichons sucrés de la Spreewald et l’infâme mousseux made in RDA, ont contribué à conforter cette tendance.

Berlin après la réunification

Berlin a vu grand, trop grand peut-être : la ville a frôlé la faillite. De son côté, le gouvernement fédéral n'a pas aider la ville à sortir de ce gouffre financier. Résultat : des immeubles et bureaux vides se sont vendus pour 1 € symbolique, des postes de fonctionnaires ont été supprimés, et les budgets alloués à la culture ont subi des coupes sombres.

Les autres faits marquants des années 1990 ont été le départ des forces militaires alliées le 8 septembre 1994, l'« emballage » très symbolique du Reichstag par Christo en 1995, puis sa rénovation achevée en beauté par la construction d'une coupole de verre. Ces 3 événements ont en effet profondément modifié la perception que les Berlinois ont de leur ville.
Berlin capitale, ce n'est pas seulement un nouveau rendez-vous des Allemands avec eux-mêmes, c'est aussi, depuis le déplacement du centre de gravité de l'UE vers l'est après l'élargissement à 28 pays (avant le Brexit annoncé), un rendez-vous de l'Europe avec son avenir.

Berlin aujourd’hui

La fin de la 1re décennie du nouveau siècle a vu la crise déferler sur l’Europe en touchant le secteur financier puis celui de l’industrie automobile, l’un des piliers de l’économie allemande.
En 2019, les Berlinois ont célébré les 30 ans de la chute du Mur, montrant au monde que la malédiction d’une ville peut se conjurer par la volonté de ses habitants. Ce qui n’empêche pas certains nuages sombres de voiler la vision trop optimiste que l’on aimerait déceler une fois le charme de la ville résorbé. Au cours d’une balade dans Friedrichshain, où le mélange des populations semble une valeur acquise, vous verrez peut-être la reprise d’une petite phrase rendue célèbre par Kennedy, avec cette fois un ajout plus inquiétant : « Ich bin ein Berliner... du nicht. » En v.f. : « Je suis un Berlinois... toi pas. » Une phrase qui s’adresse non seulement aux touristes, trop nombreux pour certains, mais surtout aux Souabes, ces Allemands du Sud plus traditionalistes, plus riches aussi, dont la présence ne fait pas que des heureux...

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