Géographie, paysages et environnement Australie

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Quelques chiffres : l’Australie a une superficie de 7 692 300 km², soit la taille des États-Unis sans l’Alaska ou 14 fois la France ! Il faut 4 000 km pour parcourir à vol d’oiseau l’île d’est en ouest, soit la distance Londres-Moscou, et 3 200 km du nord au sud. La population se concentre principalement sur les côtes, à l’est du pays.

Le pays est bordé par les océans Indien et Pacifique. C’est la plus grande île du monde, mais aussi le plus petit continent. En parlant d’île, le pays en compte pas moins de 8 222, dont une dizaine de plus de 1 000 km². Quant aux parcs nationaux, on en recense environ 500, record du monde !

Le pays s’est formé sans événement tectonique majeur. Peu d’activité volcanique, de grands glissements de plaques ou d’activité glaciaire ont donné un sol uniforme, sans grande variété. C’est d’ailleurs le seul continent à ne pas avoir de volcans actifs. Un élément essentiel pour comprendre la géographie australienne : seuls les climats sont responsables des variations environnementales du pays.

80 % du territoire est constitué de déserts arides, avec moins de 600 mm de pluie par an, et 64 % du pays n’a pas d’écoulement vers la mer. L’Antarctique mis à part, c’est le pays le plus aride de la planète. Il compte 10 déserts, dont l’impressionnant Grand Désert de Victoria, recouvrant 5 % du pays, presque la taille de l’Allemagne. Seul le littoral (37 000 km de côtes maritimes tout de même !) est épargné par la sécheresse, et abrite une grande variété de paysages et de vie sauvage.

Pas étonnant donc que la majorité des grandes villes s’y concentrent : 85 % de la population australienne habite à moins de 50 km des côtes.
À l’inverse, certaines régions de l’extrême nord du Queensland dépassent parfois les 12 m de précipitations annuelles.

Victoria

Situé à la pointe sud-est de l’Australie, l’État de Victoria a pour capitale Melbourne, la ville la plus européenne du pays, qui concentre à elle seule 75 % des habitants du Victoria ! C’est le plus petit État du pays, avec pourtant une grande variété de paysages : des montagnes de la Cordillère australienne au nord, aux côtes brumeuses de la Great Ocean Road, où vous pourrez admirer l’étonnante formation des Twelve Apostles.

New South Wales

Le premier et plus vieil État australien. C’est aussi le plus peuplé, avec Sydney et sa périphérie, qui concentre près de 8 millions d’habitants. État du sud-est du pays, bordé par le Queensland au nord, l’Australie-Méridionale à l’ouest et le Victoria au sud, il entoure le Territoire de Canberra, et est longé par la mer de Tasman.

La Cordillère australienne (Great Dividing Range) traverse l’État du nord au sud. Les points culminants de ce massif montagneux sont les Snowy Mountains, et le mont Kosciuszko (2 228 m). Fait étonnant, les « Alpes » australiennes reçoivent de fait plus de neige par an que les Alpes suisses ! On y pratique le ski en hiver.

Queensland

Vaste, le Queensland est le 2e État du pays avec une superficie de 1 730 648 km², soit la taille de la France et de l’Allemagne réunies ! Il est traversé par la Cordillère australienne, du nord au sud. C’est au large du littoral que l’on trouve la Grande Barrière de corail : plus grand site corallien au monde et plus grande structure composée d’organismes vivants quoiqu'en danger. C’est la principale attraction touristique de la région.
Le long des côtes, d’innombrables et superbes îles entourées de la bien nommée mer de Corail... Mais limiter le Queensland à ces paysages de carte postale serait réducteur, car c’est aussi une région au climat tropical qui abrite d’importants parcs nationaux et espaces vierges préservés, couverts de végétation tropicale.

Une partie du territoire, les Wet Tropics, est classée au Patrimoine de l’Unesco depuis 1988, à l’instar du parc national de Daintree, situé à l’extrême nord de l’État, dont la forêt date de plus de 110 millions d’années. Enfin, dans les terres, notamment dans les Atherton Tablelands entre Mission Beach et Cairns, on se balade entre bananeraies, champs de canne à sucre et plantations de thé et de café.

Comme partout en Australie, la population s’est concentrée principalement sur les côtes. C’est le 3e État le plus peuplé du pays, avec presque 5 millions, d’habitants, mais c’est aussi celui dont la population croît le plus rapidement, avec un nouvel habitant toutes les 8 mn ! La plupart vivent à Brisbane, mais la démographie y est beaucoup mieux répartie qu’ailleurs, peuplant le littoral jusqu’à Cairns.

Red Centre

On nomme ainsi la partie sud du Northern Territory. C’est ici que vous pourrez admirer les plus célèbres rochers d’Australie : Uluru, le monolithe superstar de la région, non loin des dômes de Kata Tjuta, tous deux classés au Patrimoine de l’Unesco. Alice Springs est la seule véritable ville de la région, perdue au milieu de ce désert de sable rouge, où de longs épisodes de sécheresse sont entrecoupés par de rares et violents orages. Les plaines semi-arides composent la quasi-totalité du paysage du Red Centre. Les quelques rivières ne se remplissent que pendant les épisodes de fortes pluies.

Flore

Plus de 24 000 variétés de plantes sont dénombrées en Australie, dont 91 % d’espèces natives du pays !

L’eucalyptus reste la plus emblématique. Elle représente 65 % des arbres en Australie. Sa capacité d’adaptation est impressionnante et on en trouve sur tout le territoire, malgré les conditions extrêmes. Lors de gros incendies, il tire aussi son épingle du « feu », car sa graine est protégée par une coque qui s’ouvre après l’incendie. Le sol cendreux et riche convient particulièrement à cette plante, d’autant plus fertile.

Les acacias sont eux aussi très présents en Australie. Sur les 1 500 espèces connues, 1 000 sont endémiques.

Environnement

L’Australie est un pays fait de contradictions, fier de sa terre, de ses paysages, de la richesse de sa faune ou de ses fonds marins. Le territoire fait cependant face à de multiples menaces environnementales, imputables à l’activité humaine.

Le réchauffement climatique

L’Australie est sans doute l’un des pays développés les plus touchés par le réchauffement climatique, dont les effets sont ici amplifiés par le phénomène El Niño : incendies catastrophiques à répétition durant l’été austral (10 millions d’hectares partis en fumée, 28 décès et près d’un milliard d’animaux tués selon une étude sérieuse en 2019-2020), sécheresses et vagues de chaleur de plus en plus longues et intenses (48,1 °C à Sydney en janvier 2020, 50,7 °C en Australie occidentale en janvier 2022, record absolu égalé !), crues spectaculaires, cyclones plus fréquents, productivité agricole en déclin, hausse des risques de maladies comme la dengue ou la malaria, cancers de la peau touchant près de la moitié de la population âgée, etc. 700 000 foyers pourraient être affectés par une forte montée des eaux, avec des dégâts estimés à 150 milliards de dollars.

La Grand Barrière pourrait disparaître

La Grande Barrière de corail a déjà vu mourir la moitié de ses coraux, au fil de plusieurs épisodes de blanchissement, provoqués par une forte hausse des températures de la mer – en 1998, 2002, puis à nouveau très fortement en 2016-2017 et 2020. Une étude australienne affirme que 91 % des récifs étudiés (!) présentent des signes de blanchissement et que la Grande Barrière pourrait disparaître purement et simplement à terme.

En cause : le réchauffement climatique, mais aussi les activités humaines directes, qui modifient l’acidité des eaux et réduisent leur taux en aragonite – minéral dont les coraux construisent leur squelette.

Seule lueur d’espoir : une récente étude publiée dans la revue britannique Nature Climate Change, souligne que le corail, massivement touché en 2016, a mieux résisté en 2017, alors même que les températures de l’océan étaient encore plus élevées cette année-là. Faut-il en conclure que la Grande Barrière pourrait, peut-être, réussir à s’adapter au réchauffement ? Rien n’est gagné, d’autant qu’un autre problème se greffe : la prolifération des acanthasters (« couronnes d’épines »), des étoiles de mer venimeuses mangeuses de corail. Très vivaces, elles se sont multipliées dangereusement à la faveur du réchauffement des eaux et du déversement de produits phytosanitaires. Pour essayer d’en venir à bout, les scientifiques ont mis au point en 2018 un robot tueur, baptisé RangerBot !

Écologie contre économie

Pour ne rien arranger, les Australiens ont été jusqu’à récemment les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde, par tête de pipe. Quelques progrès ont été réalisés quand une taxe carbone a été instaurée par le gouvernement travailliste en 2012, mais elle a été supprimée dès 2014 par leurs successeurs de la coalition libérale-nationale... Depuis, les émissions de CO2 australiennes n’ont cessé de croître et la folle course à l’urbanisation que connaît le pays n’arrange rien. 

Pillage des ressources naturelles

Cette réticence du pouvoir politique s’explique notamment par l’apport massif que représente le charbon dans l’économie australienne. Avec les 944 millions de tonnes extraites, on pourrait chaque année remplir un train dont la longueur ferait 4 fois le tour de la planète, et ce pendant 155 ans !

Le charbon est la principale source d’énergie du pays – 4e exportateur mondial –, alimentant 70 % des centrales électriques. Le gaz naturel, moins polluant, mais tout aussi fossile et non renouvelable, en fait carburer pour sa part 20 % : 90 % de l’électricité produite provient donc d’énergies fossiles ! Et le pays est glouton : malgré une population 3 fois moindre, l’Australie a des besoins électriques plus importants que la France.

Accros au charbon

La réticence du pouvoir politique s’explique notamment par l’apport massif du charbon à l’économie australienne. Avec 393 millions de tonnes exportées pour 507 extraites en 2019, le pays se place au 1er rang des exportateurs mondiaux.

Le charbon demeure la principale source d’énergie de l’Australie, alimentant 54 % des centrales électriques ! Le gaz naturel, tout aussi fossile et non renouvelable, en fait carburer 20 %, le pétrole 2 % : les 3/4 de l’électricité produite proviennent donc d’énergies fossiles ! 
Emblématique de la priorité accordée au tout-charbon, le Galilee Basin, dans l’outback du Queensland, fait l’objet depuis une bonne décennie de convoitises tous azimuts. Et pour cause : plus grande réserve non exploitée au monde, il contient de quoi doubler les exportations australiennes !

La plus grande des mines, Carmichael, aux mains d’un consortium australo-indien, doit s’étendre à terme sur pas moins de 260 km2 ! Abandonné en 2018-2019 suite à la chute des cours du charbon, le projet est ressorti des tiroirs à la faveur de la reprise économique post-Covid et des tensions internationales. Au printemps 2022, la voie de chemin de fer devant relier la mine au littoral (à 400 km) est achevée et la production a démarré – quoique sur une plus petite échelle qu’anticipé à l’origine. Quid de la biodiversité, de l’exploitation à outrance des ressources en eau de cette région sèche, de l’opposition vent debout des Aborigènes et des associations écologistes et des dégâts liés à la création, au terminus, d’un port charbonnier taillé en pleine Grande Barrière... ? La taille et le fort ensoleillement du pays permettraient de développer bien plus fortement énergies solaire, éolienne et hydro-éolienne.

Le gaz de schiste

Comme si le charbon ne suffisait pas, les Australiens sont aussi confrontés au problème du gaz de schiste. Le gouvernement libéral y est favorable et plusieurs États l’autorisent, à commencer par le Queensland où, en 2016, le député écologiste Jeremy Buckingham a réussi à mettre le feu à la rivière Condamine, avec un simple allume-gaz... preuve irréfutable de l’importance des rejets de méthane dans l’environnement. Malgré cela et malgré une forte opposition locale, en 2018, le Northern Territory a levé le moratoire sur la fracturation hydraulique, ouvrant la voie à l’exploitation sur... 51 % des terres de la région. Dans le viseur : l’espoir d’un boom économique similaire à celui connu par les États-Unis grâce aux gaz et pétrole de schiste.

L’or bleu

L’Australie forme le continent le plus sec de la planète, à l’exception de l’Antarctique : 94 % des précipitations s’y évaporent, 35 % du territoire est désertique et 70 % aride ou semi-aride. L’eau douce est donc un enjeu majeur ici.
La principale région agricole du pays est le bassin de Murray-Darling, qui englobe l’essentiel de l’intérieur du Victoria et des New South Wales, plus le sud du Queensland : on y trouve 42 % des terres cultivables. Une situation qui n’a rien de naturel : le réseau hydrographique de la région a été détourné au profit de l’homme, à grands renforts de barrages sur les rivières Murray et Darling. Près de 1/3 du cheptel du pays et la moitié de ses ovins et porcs se concentrent dans cette zone. Mais les techniques agricoles modernes combinées à une déforestation massive ont conduit à un appauvrissement et même à la « salinisation » des sols : les rivières se chargent en sels divers, rendant les terres stériles. Le processus de purification est long et coûteux.
Plus globalement, l’agriculture utilise 60 % des ressources en eaux du pays. Lors des sécheresses, le secteur rentre donc dans de graves épisodes de crise économique. Les plus pessimistes estiment que l’agriculture, qui représente aujourd’hui moins de 2,5 % du PIB, va progressivement disparaître de ces régions.

Protection des espèces endémiques

Une immense partie de la flore et de la faune australiennes est endémique, ce qui signifie qu’elle est unique au continent. Ce fabuleux bestiaire est en danger. Près de 10 % des espèces de mammifères ont disparu depuis l’arrivée des colons.

Plusieurs facteurs rentrent en jeu : pollution, réchauffement climatique, urbanisation, mais surtout, l’introduction de nouvelles espèces, déréglant l’équilibre de l’écosystème : dromadaires pour parcourir le désert, renard pour la chasse à courre, lapins, crapauds-buffles pour lutter contre les puces...

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