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Musiques et danses

La musique algérienne, étonnamment riche et variée, ne se limite pas qu’au Raï ! Chaque région, chaque ville chargée d’histoire, possède sa propre tradition musicale, métissée au fil des siècles par des influences venues de l’Afrique Subsaharienne, de l’Espagne andalouse ou des rives orientales de la méditerranée.

La musique arabo-andalouse

C’est ce que l’on considère comme la musique classique algérienne. Elle résulte d’un long processus qui démarra au IXe siècle avec le voyage du talentueux musicien bagdadi Ziryab pour la cour de Cordoue. À partir du XIIIe siècle, les musulmans et les juifs chassés d’Andalousie par la reconquista se réfugient au Maghreb, notamment dans les cités du nord de l’Algérie, et apportent avec eux une musique basée sur le système des noubas inventé par Ziryab.

Aujourd’hui, la musique arabo-andalouse existe sous trois formes en Algérie : le hawzi à Tlemcen, le malouf à Constantine et la çanâa à Alger. Chacune diffère de l’autre par le rythme et les instruments employés par les orchestres, les plus utilisés étant le tambour, la cithare, le luth, ou oud, ainsi que le rebeb, petit violon à deux cordes.

Le châabi et le raï

Ce sont les deux musiques urbaines et populaires algériennes.

Le châabi (« populaire » en arabe) a vu le jour dans la première moitié du XXe siècle dans les quartiers populaires d’Alger. Interprété en dialecte de la capitale par des cheikhs (maîtres) et leurs orchestres, il aborde des thèmes nettement plus sombres que la musique arabo-andalouse dont il est issu. Le plus grand hymne châabi reste Ya Rayah (L’Émigré) de Dahmane El-Harrachi. Le tube a été remis à jour il y a quelques années par Rachid Taha.

Quant au raï (« avis », « conseil » ou « point de vue »), il est né à Oran dans les années 1930. Il fut le fruit du mariage entre les musiques traditionnelles bédouines et les sonorités latines et arabo-andalouses. Il exprime l’amour, les filles, la fête, la joie de vivre. Si Cheb Khaled et Cheb Mami restent les noms les plus souvent associés à cette musique, les Oranais fredonnent toujours les airs des monstres sacrés du raï, comme Blaoui El Houari, considéré comme le précurseur, Ahmed Wahby ou encore Cheikha Rimitti. Dans le répertoire du raï, signalons aussi Hasni, surnommé « le rossignol du raï ».

La musique kabyle

Inspirée de contes transmis oralement depuis des lustres, la musique kabyle, parfois proche du châabi algérois, est pleine de poésie. Depuis plusieurs années, des chanteurs comme Idir, Aït Menguellet ou Matoub Lounés (assassiné en 1998) se sont fait les défenseurs de l’identité kabyle à travers des chansons très engagées et critiques vis à vis de la classe politique algérienne.

Le gnawa et la musique touarègue

Originaire des esclaves noirs de l’Afrique subsaharienne, la Gnawa est une musique spirituelle destinée à guérir les malades. Les textes, écrits en arabe, sont chantés par un mâalem (maître musicien) sur une musique à base de guembri (luth-tambour à trois cordes), de tbel (tambour) et de qarqabus (castagnettes en métal). Chaque musicien accompagne au chant le mâalem et exécute plusieurs danses.

Dans le grand Sud, du côté de Tamanrasset et de Djanet, on peut écouter des orchestres touaregs célébrer leurs ancêtres tout en jouant de l’imzad, un violon à une corde, et du tindé, tambour en forme de mortier en bois. Ce sont généralement des femmes qui jouent de ces instruments.

Littérature

L’évolution de la littérature algérienne reste étroitement liée aux évènements qui ont jalonné l’histoire contemporaine de ce pays (colonisation, guerre d’Indépendance, immigration, montée de l’islamisme).

Pour en mesurer la richesse exceptionnelle, il suffit simplement de franchir le seuil de l’une des nombreuses librairies donnant sur les artères commerciales du centre ville d’Alger.
On y remarquera les ouvrages de quelques plumes bien connues du public français comme Assia Djebar (récemment élue à l’Académie française) ou Yasmina Khadra (prix du meilleur polar francophone en 2004 avec La Part du mort) mais aussi une multitude d’auteurs, d’expression française ou arabe, que le libraire ne manquera pas de vous conseiller.

Pour ne citer que quelques-uns, on pourra se plonger dans les œuvres de Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Haddad, Rachid Boudjedra, Rachid Mimouni, Kateb Yacine, Leïla Sebbar, Tahar Djaout, mais aussi Jean Amrouche, Jules Roy et Jean Pélégri. Et pourquoi pas Albert Camus, lui aussi enfant du pays, dont certains livres peuvent s’avérer être d’excellents guides tout au long d’un séjour algérien.

Cinéma

Il fut un temps où l’Algérie comptait plus de 400 salles de cinéma et les chefs d’œuvres nationaux raflaient les prix des plus grands festivals internationaux (comme Chroniques des années de braise de Mohammed Lakhdar-Hamina, Palme d’or au festival de Cannes en 1975).

Cet âge d’or n’a malheureusement pas duré. Avec l’avènement de la parabole qui a abreuvé les foyers algériens de programmes occidentaux et la crise des années 1990, le cinéma algérien est entré en profonde léthargie. Les salles encore ouvertes se comptent sur les doigts de la main et, face à l’absence de moyens conséquents, acteurs et réalisateurs qui en ont l’opportunité préfèrent aller exercer leur art en Europe.
Même les studios étrangers boudent l’Algérie, qui pourtant, offre de somptueux décors au cinéma (le tout premier Tarzan avait été tourné en 1932 au jardin d’Essai à Alger).

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