Emirats Arabes Unis Abu Dhabi Mosquée Sheikh Zayed
i

Itinéraires conseillés Abu Dhabi

Autant l’escale à Dubaï tourne surtout autour du shopping et des attractions parfois un peu folles de la ville, autant l’émirat d’Abu Dhabi offre une panoplie bien plus large et authentique de lieux à découvrir. Plus formelle que sa voisine et concurrente, la ville d’Abu Dhabi connaît elle aussi un essor ininterrompu. Sa volonté de devenir capitale culturelle la distingue, de même que l’ampleur de certains de ses chantiers : il n’est qu’à voir la colossale et splendide mosquée Cheikh Zayed.

Mais, au-delà, un autre monde s’ouvre, plus proche des racines émiriennes : celui des dunes colossales du désert du Rub al-Khali, au pied desquelles moutonnent, notamment, les palmeraies d’Al Aïn et de Liwa. Alors, prêts pour une embardée au pays des 1001 nuits ?

itinéraire1

Abu Dhabi

Tout commence généralement sur la Corniche, cette très large avenue de 8 km de long épousant le littoral de la lagune, bordée d’une promenade, d’une piste cyclable, d’une plage (pavillon bleu), d’aires de jeux pour les enfants, de cafés, restaurants et, en toile de fond, d’un impressionnant rideau de gratte-ciel. Deux sections séparées du tapis de sable sont réservées aux familles et aux célibataires.

Tout au nord, adossé au moderne Mina Harbour, où font relâche les navires de croisière, le port des boutres ramène au temps passé avec ses bateaux de pêche surchargés d’énormes casiers. Beaucoup de marins, ici, sont Indiens. Le marché aux poissons se trouve sur le quai central ; on peut y acheter son poisson (aux vendeurs habillés en bleu) et le faire préparer et cuire sur place (par ceux habillés en rouge) !

À 200 m, en retrait, se tient le grand souk aux fruits et légumes (indiqué), avec ses montagnes de dattes. Un peu plus loin se trouvent aussi le souk aux plantes et le souk iranien, où s’empilent 1001 objets du quotidien — sans oublier le souk aux tapis, pour ceux que le sujet intéresse (divisez au moins les prix par deux !).

À l’extrémité sud de la Corniche se dresse le célèbre Emirates Palace, le 1er hôtel du monde à avoir affiché… 7 étoiles ! Inutile de vous préciser que les prix des chambres ne sont pas accessibles à toutes les bourses. Par contre, il serait dommage de ne pas y pointe le nez pour se moquer du distributeur de lingots du hall (!), s’offrir un cappuccino saupoudré de feuille d’or (!) ou suivre l’une des 2 visites guidées organisées quotidiennement. 

Côté terre se dressent les Etihad Towers, avec l’hôtel Jumeirah et son Observation Deck at 300 — comprenez 300 m, soit le plus haut point de vue de la ville. Si vous avez shunté le café à l’Emirates Palace, vous pourrez vous y venger sur le high tea en profitant de la vue panoramique à 360° sur la ville et les îles — mais bon, ce n’est pas donné non plus ! 

Côté lagune, une route relie la Corniche à un îlot où s’est installé la grande Marina Mall, avec son immense mat au bout duquel flotte le drapeau des EAU. Juste à côté, se trouve le Heritage Village, à mi-chemin entre petit musée ethnographique et souk pour touristes — des artisans y font des démonstrations, mais il n’y a pas de quoi faire un grand détour non plus… De là, on peut voir, au nord, la grande île artificielle de Lulu, transformée en une sorte de parc balnéaire, mais l’accès public est suspendu.

Reste à jeter un coup d’œil à la place Etihad, seule note un peu rigolote du centre avec ses drôles de fontaines en forme de canon et de cafetière géante, puis au tout proche Qasr al-Hosn, le Fort Blanc, premier bastion des émirs d’Abu Dhabi (XIXe s). Si l’ancien palais n’est accessible qu’au moment du traditionnel Qasr al-Hosn Festival en février, on peut visiter le centre culturel attenant, avec son exposition essentiellement photographique retraçant l’histoire de l’émirat.

itinéraire2

En périphérie d’Abu Dhabi

En quittant le centre par la Coast Road (direction Mussafah), il serait dommage de ne pas jeter un coup d’œil, à environ 10 km à l’est, à la Capital Gate Tower (2011), plus connue sous le nom de Leaning Tower, conçue pour pencher 4,5 fois plus que la tour de Pise ! Haute de 160 m, elle abrite un hôtel (Hyatt).

Quatre kilomètres encore, passé la Zayed Sports City, et vous atteindrez la fastueuse mosquée Cheikh Zayed. L’une des plus grandes du monde, étendue sur 2,2 ha (l’équivalent de 5 terrains de football !), elle peut accueillir quelque 40 000 fidèles. Voulue par le père du cheikh actuel, elle a été achevée en 2007 dans une débauche de cristal (d’Autriche) et de marbres (d’Italie, de Grèce et de Chine). Ses proportions sont délirantes : 4 minarets de 107 m, 3 dômes de 85 m aux sommets ornés d’or fin 24 carats, une multitude de coupoles, une cour entièrement décorée d’un pavement floral en marqueterie de marbres, le plus grand tapis du monde (35 tonnes pour 5627 m2 !) des chandeliers colossaux et un souci du détail enivrant. Des maîtres artisans venus du monde entier y ont travaillé. Budget : 545 millions de dollars. Bonne nouvelle : le lieu est accessible aux non-musulmans et les visites (guidées) sont gratuites !

En allant à l’aéroport par la E-10, à Al Raha, faites aussi halte devant le quartier général de l’entreprise immobilière Aldar (Aldar HQ) — à l’origine de certains des plus grands projets de l’émirat. L’édifice, étonnant, prend la forme d’un biscuit géant !

Près de l’aéroport, les curieux pourront aussi découvrir le Falcon Hospital lors d’une visite guidée.

En attendant l’achèvement des travaux des différents musées de l’île de Saadiyat, dont le premier n'est autre que le Louvre Abu Dhabi (qui a ouvert ses portes fin 2017), il est possible de se rendre au centre des visiteurs de Manarat Al Saadiyat : on s'y fait une idée de l’envergure du projet, on y voit des expositions temporaires, ainsi que le pavillon émirien de l’Expo universelle de Shanghai 2010, transféré juste à côté. Et pourquoi ne pas coupler la visiter avec quelques heures sur la belle plage publique de Saadiyat ?

La plage de Yas Island a également ses aficionados. Largement redessinée par l’homme, comme Saadiyat, l’île abrite une marina, un des principaux centres commerciaux de la ville, l’un des plus grands parcs aquatiques du monde (Yas Waterworld) et le parc d’attractions Ferrari World, célèbre pour son grand huit (Formula Rossa) atteignant la vitesse record de 240 km/h !!! On y trouve aussi le circuit de Formule 1 d’Abu Dhabi, accessible gratuitement à pied ou en vélo le mardi soir (avec possibilité payante de pilotage de bolides avec instructeur les autres jours). Il est enjambé par l’étonnant hôtel Yas Viceroy. Bref, adrénaline garantie dans le secteur.

Plus instructive que ludique, la visite de l’éco-cité de Masdar, née aux marges de l’aéroport, permet de visualiser ce que pourrait être la ville de demain. Conçue pour être 100% durable, sans émission de carbone ni déchets, elle se rêve totalement autonome grâce aux énergies renouvelables — notamment solaire. Son architecture, pas forcément très harmonieuse, s’inspire notamment des tours à vent traditionnelles, conçues pour rafraîchir l’atmosphère sans avoir recours à l’air conditionné. On y accède en véhicule électrique 4 places automatique depuis le parking. Cela étant, il n’y a pas grand chose à voir et le lieu manque un peu de vie — pour l’instant du moins.

itinéraire3

Al Aïn

Voilà notre escale préférée en dehors d’Abu Dhabi. Deuxième ville de l’émirat, formant une agglomération de plus d’un demi-million d’habitants, Al Aïn est une oasis en plein désert, coupée en deux par la frontière du sultanat d’Oman — de l’autre côté, on parle de Buraïmi. La cité a grandi au pied des monts Hadjar, à un jet de pierre des premières dunes orangées du grand désert de sable du Rub al-Khali. De nombreuses sources y entretiennent 1 200 ha de jolies palmeraies alimentées par un très ancien système d’irrigation, où prospèrent quelque 147 000 arbres. Elles ont d’ailleurs été classées au patrimoine mondial, avec certains des sites archéologiques voisins.

Au centre-ville, il ne faut pas rater les forts bâtis par les gouverneurs locaux à la fin du XIXe et au début du XXe s pour veiller sur la route caravanière reliant la côte des actuels Émirats à Oman. Tout de terre crue et de bois de palmier, ils semblent émerger d’un passé bien plus lointain, à l’image du superbe fort de Jahili (1891) veillé par une tour ronde aux quatre niveaux de créneaux — siège d’une exposition consacrée au grand écrivain et explorateur anglais Wilfred Thesiger.

Le fort d’Al Qattara, transformé en centre culturel, est attenant à un souk artisanal (jeu-sam oct-mai) recréé pour encourager la préservation de l’artisanat local. Côté omani (la frontière se traverse sans difficulté), les deux forts d’Al Khandaq et d’Al Hila méritent aussi le coup d’œil.

Côté émirien, ne manquez pas le Al Ain National Museum, l’un des plus importants musées de l’émirat d’Abu Dhabi, consacré à la fois à l’archéologie (depuis l’âge du bronze) et à l’ethnographie (bijoux bédouins, instruments de musique, armes, etc.). Un majlis (salle de réception traditionnelle) y a été reconstitué. Plus à l’ouest, le fort de l’Est, devenu Al Ain Palace Museum (entrée libre) permet de pénétrer dans l’intimité du fondateur de l’émirat, le cheikh Zayed — qui y est né. Un peu plus loin encore, au nord-ouest, passé le fort Jahili, le Qasr al Muwaiji, où est né l’actuel émir, a été ouvert à la visite fin 2015 (expo hagiographique et histoire du lieu).

Même s’il n’est pas très spectaculaire, le marché aux chameaux d’Al Aïn est l’un des derniers de l’émirat (venir tôt le matin). Autre escale classique, le zoo, lui aussi situé au sud du centre-ville, donne l’occasion de rencontrer le rare oryx d’Arabie et de nourrir les girafes… De là, on grimpe ensuite vers le Djebel Hafeet, le point culminant de l’émirat, atteint par une belle route goudronnée. Du sommet se révèle un vaste panorama sur la région. À son pied, le parc d’attractions Wadi Adventure est fier de son parcours artificiel de kayak long d’1,7 km. Avis aux surfeurs : une machine y produit les plus hautes vagues artificielles au monde (3,30 m) ! Autre escale sympathique à côté: au parc de Green Mubazzarah, on peut se tremper les pieds dans des sources chaudes et pique-niquer sur l’herbe. Ça change, tout ce vert ! Vu la popularité des lieux auprès des locaux, mieux vaut y aller en semaine.

Juste au nord d’Al Aïn, les jardins archéologiques d’Hili abritent le plus beau tombeau de la période Umm an-Nar (2300-2200 av. J.-C.) découvert aux Émirats. Rond, il est orné de bas-reliefs dont un représente un couple se tenant la main entre deux oryx géants. Splendide !

itinéraire4

Le Rub Al-Khali

On ne pénètre pas impunément dans ce désert aussi hostile qu’il est beau. On ne saurait donc trop vous conseiller de vous adresser aux tour-opérateurs spécialisés pour vous offrir une journée de baroud (wadi bashing en V.O.) à travers les dunes. Pour vous faire une idée plus précise, consultez la rubrique « Sports et loisirs ».

Cela étant, pour un avant-goût en solo, vous pourriez vous lancer à pied à l’assaut des belles dunes qui se dressent à la sortie ouest d’Al Aïn (direction Abu Dhabi), ou approcher celles, colossales, qui moutonnent aux portes de l’oasis de Liwa.

À quelque 210 km au sud-ouest d’Abu Dhabi, dans la région d’Al Gharbia, cette dernière se compose en fait d’une succession de bourgades-palmeraies étirées sur un arc de cercle d’une centaine de kilomètres d’est en ouest, où l’on croise toute une série de vieux forts de terre. On y accède par la ville de Mezaira’a. À 22 km au sud de cette dernière, se trouve la plus haute dune, Moreeb Hill, site d’une course annuelle de 4x4. C’est sa pente, très raide, qui lui a valu son nom, signifiant « effrayante » ! Ceux qui ne craignent pas de braver la canicule estivale viendront aussi fêter les dates en juillet.

Longtemps restée hors de portée des visiteurs, la région a vu construite plusieurs hôtels récemment, dont le très luxueux Qasr al Sarab Desert Resort by Anantara, où un maître fauconnier introduit les clients à cette activité séculaire !

itinéraire5

Sir Bani Yas

L’histoire est surprenante. Dans les années 1970, le père de l’émir actuel, Cheikh Zayed, entreprend de créer de toutes pièces une réserve naturelle privée sur une île côtière de l’ouest de l’émirat. Quatre décennies plus tard, quelque 13 000 animaux y vivent en liberté, dont plus de 400 oryx d’Arabie, espèce sauvée in extremis de la disparition. Des girafes pointent aussi leur grand cou au dessus de la steppe désertique et des guépards et hyènes hantent les lieux, introduits pour contrôler l’explosion naturelle de la population d’antilopes et gazelles. Bref, voilà une sorte d’arche de Noé réinventée, où l’eau a été amenée par l’homme pour permettre à la vie d’éclore !

Elle est désormais accessible à tous, par avion ou par ferry, avec un hôtel de luxe et des villas (Desert Islands Resort & Spa by Anantara). La réserve (Arabian Wildlife Park), qui occupe la moitié de l’île, peut se visiter en 4x4, à pied, en vélo ou même à cheval. On peut aussi explorer la mangrove en kayak, plonger ou observer les tortues marines.

Sur la côte orientale, les archéologues ont été particulièrement surpris de mettre au jour, en 1994, les maigres vestiges d’un monastère chrétien (nestorien) datant des années 600-75 soit un peu avant l’émergence de l’islam. Inattendu pour le moins !

itinéraire6

Delma Island

Rarement visitée par les touristes, la petite île flotte à 40 km au large des côtes occidentales de l’émirat. Habitée depuis au moins 7 000 ans, elle fut jadis parmi les principaux port d’attache des bateaux perliers et conserve encore de nombreux boutres. On peut y visiter un musée. On l’atteint aisément en ferry depuis l’embarcadère de Jebel Dhanna, juste à l’ouest de Ruwais (1h30).

Préparez votre voyage à Abu Dhabi avec nos partenaires

Infos pratiques Abu Dhabi

Bons plans voyage

Les événements Abu Dhabi

Forum Itinéraires conseillés Abu Dhabi

Photos Abu Dhabi

Mosquée blanche
Mosquée blanche

posté par Eric Masson

Eric Masson
Mosquée d'Abu Dhabi la nuit
Mosquée d'Abu Dhabi la nuit

posté par telepone

Les fameuses tours Fast and Furious
Les fameuses tours Fast and Furious

posté par Angeclara92700

Angeclara92700
La plage à ABU DHABI
La plage à ABU DHABI

posté par kinetou