Culture et musées Abu Dhabi

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Histoire

L’histoire d’Abu Dhabi est aussi immémoriale que récente… En remontant loin dans le temps, on trouve une culture de l’âge du Bronze (2600-2000 av. J.-C.), dite d’Umm an-Nar, qui tire son nom d’une île voisine de la capitale de l’émirat. C’est à cette période qu’appartient la grande tombe d’Hili (près d’Al Aïn).

Pour le reste, les traditions se mêlent aux recherches pour évoquer un peuple de Bédouins, éleveurs de dromadaires semi-nomades, organisés en tribus plus ou moins concurrentes. Parmi elles, la confédération des Bani Yas, originaire de l’oasis de Liwa, s’impose peu à peu sur l’actuel territoire de l’émirat, en investissant le site de la future ville d’Abu Dhabi dans les années 1790 — la famille régnante Al Nahyane descend d’une de leurs branches et les Al-Maktoum gouvernant Dubaï d’une autre.

Entre 1820 et 1850, la Grande-Bretagne impose graduellement sa tutelle à la région. La « Côte des pirates » y gagne le nom d’États de la Trêve (Trucial States), érigés en protectorat en 1892. La pêche des perles, longtemps restée très artisanale, prend une importance croissance. La multiplication du nombre de bateaux perliers favorise le développement des ports et, par extension, des premières villes — pour autant que l’on puisse encore les désigner ainsi. La région reste cependant assez négligée par les Britanniques, qui la gouvernent longtemps depuis l’Inde…

L’histoire d’Abu Dhabi connaît pourtant un tournant dans les années qui suivent : le développement des perles de culture japonaises porte un coup dur à l’économie locale et les gisements de pétrole découverts dans les années 1930 commencent à être exploités. Les premières exportations, en 1962, marquent le début de l’essor.

En 1971, Cheikh Zayed ben Sultan al Nahyane arrache l’indépendance aux Anglais et devient président des Émirats Arabes Unis — regroupant, outre Abu Dhabi, Dubaï, Sharjah, Umm al-Qaïwain, Ajman, Ras al-Khaima et Fujaïrah. Une ère nouvelle s’ouvre, autrement plus prospère que la précédente.

Moins d’un demi-siècle après leur création, les EAU s’imposent, grâce à leurs réserves de brut et de gaz, parmi les pays affichant le plus fort PIB au monde par habitant — et, de tous les émirats, Abu Dhabi est de loin le mieux doté en la matière. Prévoyantes ou visionnaires, les familles régnantes tentent pourtant déjà d’imaginer l’après-pétrole. Les réserves ne sont pas éternelles et l’afflux de capitaux permet de s’engager dès maintenant dans une diversification des activités. D’où le développement de projets que l’on pourrait trouver pharaoniques, destinés à assurer la survie économique future.

Qasr Al-Hosn Cultural Foundation (Fort blanc)

La scène culturelle émirienne, longtemps restée en berne, a indéniablement pris des couleurs au cours de la dernière décennie... Depuis quelques années, Abu Dhabi s’est même mis en tête de devenir une véritable capitale culturelle ! Tout a commencé avec l’ouverture d’une fondation culturelle au centre-ville, dans l’enceinte du Qasr Al-Hosn (Fort Blanc). Expos de photos, de manuscrits anciens, de peinture, projections, ateliers... c’est bien plus qu’Abu Dhabi n’en avait jamais vu !

Le Saadiyat Cultural District et ses musées

Soucieux de diversifier son économie par le tourisme, l’omnipotent cheikh Khalifa s’est engouffré dans la brèche culturelle ainsi ouverte. Mais comme on ne fait jamais rien en petit, par ici, ce ne sont pas un ou deux musées anodins que l’on a ouvert, mais les 27 km² de l'île de Saadiyat, « l’île du bonheur », que l’on a entièrement redessinés. Au programme : le centre culturel touristique de l’émirat (Saadiyat Cultural District) étendu sur 2,4 km², avec pas moins de quatre musées à vocation internationale dessinés par certains des meilleurs architectes du monde, une marina avec un 5e musée (maritime), des résidences, villas, hôtels et boutiques, sans oublier un campus de la New York University, 9 km d’une large plage de sable blanc bordée de courtes dunes où vont nicher les tortues, 3,5 km² de lagunes et de superbes greens de golf. Tout ça à seulement 15 mn du centre d’Abu Dhabi. Les travaux, entrepris en 2009, devraient s’achever en 2020.

Le Louvre Abu Dhabi

Pressé par les autorités françaises, le musée du Louvre a signé un accord avec les autorités locales visant à la création d’une « antenne » émirienne à vocation universelle : le Louvre Abu Dhabi, inauguré en novembre 2017. Ce fut un sacré défi : faire naître des sables de Saadiyat un grand musée évoquant l’histoire de l’homme à travers les arts.

Dessiné par le Français Jean Nouvel, le Louvre Abu Dhabi a été inauguré en novembre 2017. De l'extérieur, le bâtiment ressemble à une gigantesque soucoupe volante planant au-dessus de l’eau, avec une coupole colossale laissant filtrer doucement la lumière. « Le contenant a précédé le contenu »... affirment les nombreux opposants français au projet, qui soulignent l’étendue énorme des galeries (64 000 m²) et les nécessaires prêts que devra consentir la Réunion des Musées Nationaux à son antenne émirienne.

Quoi qu'il en soit, les autorités d’Abu Dhabi avaient acheté le nom du Louvre pour en faire une caution culturelle, et ce, avant même de définir ce qui y serait exposé...

Le Gugghenhein Abu Dhabi

C’est aussi le cas d’un autre projet qui peine à sortir de terre. Le Guggenheim Abu Dhabi, l’antenne émirienne du célèbre Guggenheim Museum of Modern Art de New York, conçue par le célèbre Frank Gehry, n'est toujours pas achevée fin 2017, alors qu’elle était initialement annoncée pour 2011.

Le drôle de bâtiment à l’architecture déconstruite, hérissé de galeries indépendantes et inter-reliées, devrait couvrir quelque 30 000 m² - mais la construction n’avait toujours pas démarré fin 2015.

Les œuvres qui y seront exposées, à la fois historiques et artisiques, devraient, selon les mots du futur conservateur, « éviter les confrontations mais motiver les échanges culturels ».

Vu la nature du régime et l’omnipotence du fait religieux dans la région, certains opposants craignent une possible censure dans le choix des œuvres. D’autres dénoncent les conditions de travail déplorables des ouvriers sur les chantiers de Saadiyat. Mais la manne financière (un milliard de dollars sur 30 ans pour le seul Louvre) a fait céder de nombreuses oppositions au niveau supérieur…

Les autres musées du Saadiyat Cultural District

Deux autres institutions devraient voir le jour au cœur du Cultural District.

Le Zayed National Museum, pensé à la mémoire du Cheikh Zayed, père de l’actuel émir-président, se fera le chantre de la culture émirienne et de ses valeurs. Conçu par le célèbre architecte Norman Foster — et managé par des équipes du British Museum —, il devrait s’élancer vers les airs jusqu’à 124 m de hauteur, avec ses cinq tours penchées évoquant les rémiges d’un faucon. Le chantier a été lancé en 2010, mais en 2017, aucune date d'ouverture n'est annoncée.

Le Performing Arts Centre (Centre des Arts vivants) a été pensé pour être une institution culturelle, un carrefour entre théâtre, musique et danse, avec salle de musique, salle de concert, opéra, théâtre dramatique et espace scénique. L'architecture est signée par l’anglo-iraquienne Zaha Hadid.

Pour l’heure, on peut déjà parcourir les galeries du Manarat Al Saadiyat, un centre des visiteurs doublé d’un centre d’expositions temporaires inauguré en 2011, siège de l’Abu Dhabi Art Fair.

Mentionnons enfin un dernier projet : celui du Maritime Museum, qui n’ouvrira pas dans le Cultural District, mais assez logiquement au cœur de la marina. Dessiné par le Japonais Tadao Ando, il devrait affirmer des lignes fluides et épurées.

Voir aussi les traditions et coutumes aux Émirats arabes unis.

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