Souvent considérée comme la capitale culturelle du pays, les endroits à visiter dans la ville de Fès ne manquent pas :
- Le palais El-Mokri : rien n’indique le « nouveau » palais Mokri, adossé à la muraille de la médina, édifié en 1906 et qui surplombe 2 ha de terrains et potagers. Il a conservé un incroyable panache et des couleurs chatoyantes. C’est le jeune Youssef qui est en train de redonner vie à cet étonnant palais, bien dans son jus, et qui propose de le faire visiter. Il vous racontera l’histoire étonnante de cette demeure, avec ses pièces somptueuses, meublées et décorées de plafonds en cèdre vertigineux, d’objets uniques, équipée même d’un laboratoire de photographie, installé par les frères Lumière. Très moderne pour l’époque, c’est la 1re maison de Fès à avoir été électrifiée, dès 1912 (on peut encore apercevoir la machine hydraulique avant d’entrer dans le palais). Il évoquera aussi la vie incroyable de son arrière-arrière-grand-père, Mohammed el-Mokri, mort à 111 ans, grand vizir de 4 sultans et du 1er roi, Mohammed V ;
- Le musée Nejjarine des Arts et Métiers du bois : le musée mérite vraiment la visite, aussi bien pour les objets exposés que pour le lieu même : un magnifique caravansérail du XVIIIe s admirablement rénové, soutenu par des pilastres recouverts de stuc et de bois, et orné de 2 galeries en bois magnifiquement restaurées. Les objets en bois, exposés sur 3 niveaux, sont élégamment répartis par thèmes dans différentes pièces ;
- Le souk Henna : l’un des plus vieux souks de la médina. C’est une minuscule et adorable courette plantée de 2 platanes, que partagent revendeurs de céramique et herboristes. Ces derniers vendent des plantes à usage cosmétique et thérapeutique (henné, khôl, rhassoul, une terre savonneuse employée pour se laver les cheveux et adoucir la peau, de la fleur d’oranger, de l’eau de rose, des parfums et des huiles... ainsi que des mélanges de leur composition pour soulager différents maux ;
- La médersa Attarine : il s’agit de la plus ancienne médersa parmi la trentaine que comptait la ville. Elle date du XIVe s et porte le nom du quartier des épiciers. Elle est aussi considérée comme le chef-d’œuvre de l’art mérinide à Fès, développant l’art hispano-mauresque jusqu’à un raffinement extrême. C’est la plus intime, avec sa vasque de marbre blanc. Superbe petit patio orné de partout. Stucs décorés de motifs végétaux et de frises reproduisant des versets du Coran. Partage du décor équilibré entre le cèdre (pour les chapiteaux et la partie haute) et les stucs ciselés, aux motifs particulièrement élaborés ;
- Le jardin Jnane-Sbil : un très agréable poumon vert à 5 mn de la médina, superbement rénové. De style arabo-andalou, il date du XVIIIe s et est ceint de hautes murailles. C’est un lieu de promenade qu’apprécient les familles et les jeunes en quête de calme et d’ombre. Fontaines et jets d’eau, petits ponts, large plan d’eau, bambouseraie, allée de palmiers et... des bancs, enfin ! Une halte agréable, ombragée et très bien entretenue.
- Le cimetière juif : ne pas manquer ce beau cimetière bien entretenu, adossé au mellah, et les milliers de tombes blanches enchevêtrées (dont 600 sans nom, des victimes de la peste en 1932) qui éblouissent le visiteur. Lieu émouvant et paisible, tout en sobriété. On y trouve les mausolées de grands rabbins (chapelle à droite en entrant) et d’une sainte. Tout au fond, s’il est ouvert, visiter le musée d’Edmond Gabay, un passionné qui récupère toutes sortes d’objets relatant le passé du judaïsme au Maroc.